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J’ai préparé ce petit guide pour des amis français qui avaient décidé de passer un week-end à Bruxelles.
Comme ils en ont été ravis, j’ai pensé en faire profiter les internautes pour qui ces quelques conseils pourraient être utiles s'il leur prend l'envie de rendre visite au Manneken-Pis.
Ce guide comporte une promenade le dimanche et quelques recommandations de visites pour les autres jours.
Et aussi des restaurants, des bistrots...
Tout ceci n’est pas complet bien entendu, aussi, si vous avez des suggestions, elles seront les bienvenues car pour ma part j'ai quitté la Belgique voici plus de 10 ans...
Vous logez à l'hôtel ?
Notez que comme Bruxelles se vide tous les weekends de ses fonctionnaires européens, lobbyistes et autres businessmen, bon nombre de 4* et même de 5* offrent des promotions fort avantageuses.
Choisissez votre hôtel sur l'un ou l'autre site de réservation, puis appelez l'hôtel en direct et demandez quels sont leurs offres. (Les hôteliers sont toujours ravis des réservations en direct qui leur font épargner de 10 à 15% de commission.)
Une occasion de goûter au luxe, pour pas trop cher !
Bruxelles est une ville où rien n’est simple. C’est à la fois capitale de la Belgique, le siège des institutions européennes et de l'OTAN et la capitale de la Région flamande où 85 % des habitants parlent… le français !
Pour bien comprendre cette ancienne capitale des États Bourguignons, il faut aller plus loin que la seule visite de sa Grand Place et de son Manneken-Pis.
Car Bruxelles est une cité parfois déroutante, surprenante, mais toujours stimulante, qui ne se révèle qu’à celui qui prend la peine de bien la regarder.
A Bruxelles rien n’est simple en effet… et rien n’est sérieux car le Bruxellois aime la dérision : il sait se moquer de lui-même, bien plus que des autres.
A Bruxelles, l'art de vivre se cultive soigneusement. Qu'il soit gourmand, chineur ou noctambule, il a l’allure sympathique du Zinneke.
Zinneke ? Expression typiquement bruxelloise, le Zinneke est un chien bâtard et par extension une personne aux origines multiples, comme le Bruxellois lui-même, souvent francophone et flamand d’origine, parfois wallon qui a attrapé l'accent bruxellois...
Allez goûter à l'atmosphère de cette capitale européenne aux airs de village, suivez une flânerie dans une ville douée pour le bonheur, truculente comme une chanson de Jacques Brel, surréaliste comme une toile de Magritte, vous ne serez pas déçus !
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La promenade du dimanche
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On part du Palais de Justice, place Poelaert. (Parking)
On y découvre une très belle vue sur le bas de la ville : la tour de l’Hôtel de Ville, au loin la basilique de Koekelberg. (photo du haut)
Plus vaste que la Basilique Saint-Pierre de Rome, le Palais de Justice qui domine Bruxelles est l'œuvre de l'architecte Joseph Poelaert.
Cet édifice colossal fut conçue en 1862 et constitue sans nul doute le sommet de l’architecture éclectique du 19 e siècle. Le style est d'inspiration classique, avec des emprunts à l'architecture assyro-babylonienne et égyptienne.
Sur la place, prendre l’ascenseur panoramique.
Arrivés en bas, vous voici dans le vieux quartier le plus populaire de Bruxelles : les Marolles , le quartier du parler « brusseleer » et de la « zwanze ».
(Vous pourrez découvrir le parler bruxellois en fin de guide)
Prenez la rue de l’Epée jusqu’à la rue Haute que vous prenez sur la gauche, puis la 3e rue à droite : vous descendez la rue des Renards qui débouche sur la place du Jeu de Balle. (Au n° 132 de la rue Haute, vous pouvez voir la maison où vécut et mourut Breughel.)
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Vous débouchez sur la place du Jeu de balle, bien connue pour son marché aux puces qui a lieu tous les matins et très couru le dimanche par le « tout Bruxelles » qui vient y chiner et prendre le petit déjeuner dans un des établissements du quartier.
Comme son nom l'indique, les édiles communaux la destinaient à la pratique du jeu de balle pelote, qui était fort prisé à Bruxelles au 19e s.
Après le tour du marché aux puces, dans le haut de la place, vous prenez la rue Blaes (sur la gauche) jusqu’à la place de la Chapelle.
3 bonnes adresses dans le quartier :
- Le Chaff : Pour sa terrasse canon, son choix de bières, ses petits plats préparés avec de bons produits… De quoi faire se requinquer dans un endroit branché et tatoué ! Place du Jeu de Balle 21-22, 1000 Bruxelles, +32 (0)2 502 58 48
- La Clef d'Or : Dans cette vieille brasserie restée dans son jus, on se réchauffe avec une soupe du jour toute simple, ou on se cale avec un sandwich belgo-basique ! On profite de l’ambiance vintage, et de l’accent ainsi que de la bonne humeur du patron. Une institution du quartier ! Place du Jeu de Balle 1, 1000 Bruxelles, +32 (0)2 511 97 62
- Belge une fois : Pour ramener des souvenirs sympas (si, si, c’est possible) Des sweat-shirts à messages, des badges reprenant de savoureux belgicismes, vive la belgian pride ! Rue Haute 89, 1000 Bruxelles, +32 (0)494 23 61 58
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L'Eglise Notre Dame de la Chapelle fut fondée en 1134, puis presque entièrement reconstruite au 15e siècle à la suite d'un incendie.
Oscillant entre roman et gothique brabançon, elle est connue pour abriter le tombeau de Pierre Breughel l'Ancien dans une chapelle du bas-côté droit.
Notre-Dame de la Chapelle est l'une des plus belles et des plus anciennes églises de la ville. Des éléments romans de la chapelle primitive y sont encore visibles.
On remonte maintenant la rue Stevens (Immeuble moderne assez moche sur la droite) pour déboucher sur la Place du grand Sablon, un très bel ensemble architectural qui rassemble des maisons du 16e s. au 19e s.
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Le dimanche matin un marché des antiquaires s'installe sur le côté de l'église.
Sur la place, vous y trouverez essentiellement des antiquaires, des magasins de chocolats et le meilleur pâtissier de la ville : WITTAMER. (miam !)
Dans le haut de la place, la très jolie église Notre-Dame du Sablon..
La renommée de ce qui n'était au départ qu'un modeste oratoire grandit, lorsque, selon la tradition, une statue miraculeuse de la Vierge y fut transportée d'Anvers en 1348.
Au 15e siècle, la guilde des arbalétriers en fi l'église que l'on peut admirer de nos jours.
Elle abrite la chapelle sépulcrale des Thurn und Taxis (en français : Tour et Taxis - famille allemande qui a dirigé un important service postal en Europe dès le XVIe siècle).
Érigée dès 1304, elle fut réédifiée au début du XVe, siècle suite à la dévotion grandissante de la population de la ville à la statuette de la Vierge.
La particularité de cette construction qui dura plus d’un siècle, réside dans le chœur qui est dépourvu de colonnes et de déambulatoire. Cette absence de collatéraux devant les onze fenêtres lancéolées de 14 m de hauteur lui confère cet élancement rare.
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De l’autre côté de la rue de la Régence, le très joli square du Petit Sablon entouré d'une balustrade en fer forgé et de 48 piliers de pierre supportant les statues des métiers d'autrefois.
Au centre se dresse la Fontaine des comtes d'Egmont et de Horne, symboles de la résistance à la tyrannie espagnole au XVIe siècle.
Arrêtés et jugés pour haute trahison, Egmont et Horne furent décapités sur la Grand-Place de Bruxelles sur ordre du duc d'Albe qui voyait leur tolérance vis-à-vis du protestantisme comme une trahison à la Couronne. (Cette statue fut d'abord érigée sur la Grand' Place à l'endroit de l'exécution des deux princes)
Cela marquera le début de la guerre de 80 ans qui aboutira à la naissance des Pays-Bas.
Situé au-dessus du Petit Sablon, le palais d'Egmont offre une bonne idée de ce que le quartier fut au temps de sa splendeur. Les bâtiments sont maintenant affectés au ministère des Affaires étrangères qui y organise les grands événements diplomatiques que le rôle de Bruxelles au sein de l'Europe et de l'OTAN multiplie dans la capitale.
Prendre maintenant la rue de la Régence en tournant le dos au Palais de Justice.
Vous passez devant le très riche Musée Royal d’Art Ancien (sur votre gauche).
On peut y admirer une très importante collection de Rubens, Jérôme Bosch, Jordaens, Memling, Breughel et le célèbre tableau de David « La Mort de Marat ».
Ouvert de Ma. à D. 10 à 17 h.
Continuez jusqu’à la Place Royale au centre de laquelle se dresse la statue de Godefroid de Bouillon.
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On peut y lire l’inscription né à Baisy. (C’est ce que pensent les Belges. Les français pensent qu’il est né à Boulogne-sur-Mer.)
Premier souverain du Royaume de Jérusalem au terme de la première croisade, il refusa le titre de roi pour celui, plus humble, d'avoué du Saint-Sépulcre.
Sur la place : deux musées : le Musée d’Art Moderne et le tout récent musée René Magritte qui a ouvert ses portes en 2009.
Cet espace dédié au peintre surréaliste belge ne désemplit pas depuis son ouverture. (Visite : du mardi au dimanche, de 10h00 à 17h00 - Nocturne : le mercredi jusque 20h00)
Place Royale on trouve aussi le Local des Arbalétriers du Grand Serment Royal et de Saint-Georges (Impasse du Borgendael, Place Royale,7) et leur musée visitable sur rendez-vous à l'adresse: museum@arbaletriers-saintgeorges.be (en principe uniquement à partir de 20 personnes)
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De la Place Royale, on peut faire encore quelques pas vers le parc pour jeter un coup d’œil (sur la droite) au Palais Royal qui abrite le bureau du roi des Belges.
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C'est là qu'il accorde ses audiences et exerce ses activités officielles. On y trouve quelques salles de réceptions splendides, richement décorées servant aux diverses manifestations annuelles telles que les visites de chef d'État.
Si le drapeau belge flotte sur le Palais, cela signifie que le roi est en Belgique.
On revient place Royale.
Face à Godefroid, on descend la rue Couderberg.
Au début de cette rue, à droite, l’ancien magasin Old England, œuvre de l’architecte Paul Saintenoy de 1899, véritable cathédrale de verre et de métal.
Il est occupé aujourd'hui par le Musée des Instruments de Musique.
Il s'agit d’un des plus beaux exemples Art Nouveau de Bruxelles.
(Très belle vue sur la ville depuis la cafétéria située au dernier étage)
On quitte cette rue pour descendre vers la Grand’ Place en traversant les jardins de l’Albertine (ou Mont des Arts).
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Les bâtiments abritent la Bibliothèque Royale et le Palais des Congrès.
Dans le bas, statue du Roi Albert, le 3e roi des Belges.
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Maintenant, soit on continue tout droit vers la Grand Place, (points rouges et blancs sur la carte) soit en suivant le boulevard sur la droite (points rouges), on se dirige vers la Cathédrale St Michel en passant devant la gare Centrale, l'une des dernières réalisations de Victor Horta.
Les travaux débutèrent en 1937 et la gare fut inaugurée en 1952, cinq ans après la mort de l'architecte. (Ne vous étonnez pas si vous ne voyez pas de train : les lignes sont en sous-sol !)
La construction de la cathédrale St Michel et Gudule, fut entreprise au début du 13e Siècle sous l'impulsion de Henri 1er, duc de Brabant.
Cette époque coïncide avec l'apparition du style gothique dans nos régions.
Presque 300 ans furent nécessaires pour mener à son terme cette gigantesque entreprise qui fût achevée sous le règne de l'empereur Charles-Quint.
Son architecture présente les différentes caractéristiques du gothique brabançon.
Venant du Mont des Arts ou de la cathédrale, on descend vers la Grand Place.
Avant la visite de la Grand Place, je vous conseille de traverser les Galeries Royales St Hubert, l’une des premières galeries couvertes en Europe.
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Elles datent de 1847. (Les célèbres galeries Vittorio Emanuele de Milan furent inaugurées trente ans plus tard)
Elles sont divisées en trois parties : la galerie de la Reine, dans son prolongement, la Galerie du Roi et en appendice, la petite galerie des Princes.
On y trouve des magasins de luxe : le maroquinier Delvaux, (fondée en 1829, il s'agit de la plus ancienne maroquinerie de luxe au monde) la Taverne du Passage (autrefois Café de la Renaissance qui était le siège du Cercle Artistique et Littéraire où l'on pouvait rencontrer des écrivains comme Baudelaire, Alexandre Dumas, Victor Hugo, Apollinaire ou Verlaine.), un théâtre, un cinéma (où René Magritte avait ses habitudes car c’était le seul cinéma ou il pouvait entrer avec… son chien !) et également la confiserie Neuhaus.
En 1912, Jean Neuhaus, 3e du nom innova en mettant au point des chocolats fourrés de fruits, de pâtes de noix pilées, de crèmes variées et même de liqueurs. Il nomma cela des "pralines", parce que leur forme rappelait les noix grillées et enrobées de sucre du marquis de Praslin.
Sa femme, lasse de servir les dites pralines dans un cornet de papier, imagina de les ranger dans une petite boîte de carton, que l'on appela "ballotin".
D’autres chocolatiers fameux sont venus depuis s’installer dans la galerie.
Galerie du Roi, c'est au n° 7, dans une salle du journal "La Chronique", qu'eut lieu, le 1er mars 1896, soit quelques semaines seulement après celles de Paris, la première séance publique en Belgique du Cinématographe Lumière.
C’est au théâtre Royal des Galeries que se joua en 1941, la première de Tintin aux Indes ou le Mystère du Diamant Bleu (pièce de théâtre qui reprenait les personnages créés par Hergé, dans une histoire inédite) et c’est devant ce même théâtre que le célèbre dessinateur fit la connaissance d’un autre grand monsieur de la bande dessinée: Edgar-P. Jacobs, le père de Blake et Mortimer.
C’est au théâtre Royal des Galeries que se joua en 1941, la première de Tintin aux Indes ou le Mystère du Diamant Bleu (pièce de théâtre qui reprenait les personnages créés par Hergé, dans une histoire inédite) et c’est devant ce même théâtre que le célèbre dessinateur fit la connaissance d’un autre grand monsieur de la bande dessinée: Edgar-P. Jacobs, le père de Blake et Mortimer.
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Arrivés au bout de la galerie du roi, vous verrez sur votre droite, au n° 7 de la rue Montagne aux Herbes Potagères le café A LA MORT SUBITE.
Temple de la bière depuis 4 générations, ce café, classé monument historique, est le café bruxellois par excellence.
Vous pouvez y déguster Kriek, Pèche, Faro, Blanche ou gueuze Mort Subite, servies selon la tradition, le tout en savourant une tartine de fromage blanc aux radis.
Incontournable !
LA MORT SUBITE … curieuse dénomination !
Dans les années 1900 les courtiers qui fréquentaient la Banque Nationale, fréquentaient aussi le café "LA COUR ROYALE" où ils jouaient au "pitjesbak", jeu de dés devenu de nos jours le "421".
Les "tournées" se succédaient mais quand venait le moment de rejoindre leur lieu de travail, ils jouaient une "der de der " qui se faisait en un coup et qu’ils appelaient « la mort subite ».
Cette appellation étant devenue courante dans le langage des habitués, Monsieur Théophile VOSSEN rebaptisa son établissement, "A LA MORT SUBITE" appellation qu’il donna également à sa gueuze.
Reprenez la galerie pour rejoindre la Grand Place.
Vous laissez sur votre droite la petite galerie des Princes (restaurant l’Ogenblik) et vous prenez plus loin sur votre droite la rue des Bouchers qui coupe les galeries.
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Prenez ensuite sur votre gauche la petite rue des Bouchers qui va vers la Grand Place.
Au coin le restaurant LES ARMES DE BRUXELLES (13 rue des bouchers)
Cette brasserie est une institution.
Cuisine traditionnelle belge de qualité, un des rares restaurants à conseiller dans le quartier avec l’Ogenblik, Vincent, et le Scheltema (tous trois dans la rue des Dominicains)
Tous les autres – pièges à touristes - sont à éviter, même le célèbre « chez Léon » qui n'est plus ce qu'il était dans les années 60-70.
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Visite de la Grand Place, l'une des plus belles places du monde, selon Victot Hugo qui y séjourna au n°26.
L'origine de la Grand-Place remonte au XIe siècle.
En 1695, Bruxelles fut bombardé par le maréchal de Villeroy, sous les ordres de Louis XIV, bombardement qui détruisit presque tout le centre de Bruxelles, y compris la Grand-Place, à l'exception toutefois de l'aile gauche et de la tour de l'Hôtel de Ville.
En deux ans tout fut rebâti, ce qui explique l'unité de style de la place : la plupart des maisons furent reconstruites en style Baroque flamand par les corporations, pour leur servir de lieux de réunion.
La Grand-Place de Bruxelles a été inscrite en 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Chacune des maisons qui entourent la Grand-Place, très différentes par leur taille, a son propre nom : les Ducs de Brabant, le Roi d'Espagne, le Cornet, le Cygne (excellent restaurant), la maison des Brasseurs, le Cerf, la maison des Tailleurs, etc.
C’est une des rares places en Europe à ne pas avoir été bâtie autour d’un lieu de culte.
Face à l'hôtel de ville, la Maison du Roi. (Construite sur un terrain qui appartenait au Duc de Brabant, le futur Charles Quint, roi d'Espagne)
Elle abrite le musée de la ville de Bruxelles ainsi que la garde-robe de Manneken-Pis qui ne comprend pas moins de 932 costumes !
On peut y admirer aussi une très intéressante maquette représentant la ville de Bruxelles en 1650. Un extraordinaire travail de précision et de patience réalisé d'après des gravures et des cartes d'époque par Joseph Dubois.
Un détail de la maquette de la ville de Bruxelles en 1650, réalisée par Joseph (dit Jo) Dubois.
Ici, l'église Saint Géry.
Faites défiler les photos.
Plus :
http://whc.unesco.org/fr/list/857
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand-Place_de_Bruxelles
webcam : http://www.bruxelles.be/artdet.cfm/4664
Avant de rendre visite au Manneken-Pis qui se soulage à deux pas de là, je vous recommande une maison célèbre : la biscuiterie Dandoy.
Située entre la Grand' Place et la Bourse, au 31 de la rue au Beurre. (à droite de la place quand on regarde l'Hôtel de Ville)
La biscuiterie familiale Dandoy perpétue depuis bientôt deux siècles un savoir-faire artisanal d’exception.
Spéculoos, biscuits aux amandes, pains « à la grecque », sont « à tomber » !
De l'autre côté de la place, dans la rue de la Colline au n°13, la boutique Tintin renferme des trésors !
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Lorsque vous aurez fait provision de biscuits, vous revenez sur la place et prenez, sur le côté gauche de l’hôtel de ville, la rue Charles Buls et sa prolongation, la rue de l’Etuve. (Vous traversez la rue du Lombard)
Au 14 de la rue Charles Buls, Dandoy a ouvert une succursale où vous pourrez déguster leurs spécialités en sirotant un thé ou un café…
Vous longez les très bel hôtel Amigo, construit à l'emplacement d'une ancienne prison appelée «Vrunte» en flamand. Sous le régime espagnol, les soldats espagnols auraient confondu ce mot avec «vriend» qui signifie «ami» en néerlandais et l'auraient baptisé «amigo» en espagnol.
En bruxellois "dormir à l'amigo" signifie être en prison.
(Un peu plus loin, une façade peinte avec Tintin et le capitaine Haddock.)
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A l'intersection de la rue de l'Étuve et de la rue du Chêne, voici la plus célèbre fontaine de Bruxelles : le Manneken-Pis, statue en bronze d'une cinquantaine de centimètres représentant un petit garçon nu en train d'uriner.
Cette statue est le symbole de l'indépendance d'esprit des Bruxellois.
La statue fut volée à plusieurs reprises. En 1745 par des soldats anglais, deux ans plus tard, ce fut un groupe de soldats français qui retira la statue de son socle.
Pour calmer les esprits, Louis XV offrit un habit à Manneken-Pis et le décora de la Croix de Saint Louis.
Depuis, il est de tradition d'offrir au Manneken-Pis des vêtements à des occasions spéciales notamment pour honorer une profession.
La garde-robe actuelle comprend 932 costumes qui sont pour la plupart conservés au Musée de la ville de Bruxelles, situé dans la Maison du Roi sur la Grand-Place.
Manneken-Pis au Real de Madrid, à la Légion, en compagnon du Beaujolais, dans la brigade d'infanterie "Libération" et en membre du Grand Conseil du vin de Bordeaux
Notez qu’au 14 de la rue Charles Buls, Dandoy a ouvert une succursale où vous pourrez déguster leurs spécialités en sirotant un thé ou un café…
Cette maison Dandoy fait le coin avec la rue des Brasseurs.
C’est au n°1 de cette rue des Brasseurs que se trouvait l’hôtel « A la Ville de Courtrai » où le 10 juillet 1873, Paul Verlaine blessa Arthur Rimbaud d’un coup de revolver.
De retour Grand Place, offrez-vous (encore) une bière au « Roi d’Espagne » (au n°1a) ou à « La Chaloupe d’Or » (n°24, à côté de la maison où vécut V. Hugo), les deux plus belles brasseries de la place.
Voilà pour la promenade dominicale.
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TiQUELQUES LIENS :
une carte interactive très bien réalisée et très complète :
http://www.ilotsacre.be/site/fr/default_fr.htm
http://www.bruxelles-art-nouveau.be/
http://visitbrussels.be/bitc/front/home/display/lg/fr/section/visiteur.do
Et pour les autres jours...
tIl y a encore beaucoup de choses à découvrir à Bruxelles.
Voici quelques propositions :
Fan de bandes dessinées ? Ne ratez pas Le Centre Belge de la BD !
Au pays des Schtroumpfs de Spirou et de Tintin, c’est un ensemble d’expos permanentes comprenant des trésors de planches et d’objets uniques ainsi que plusieurs expositions temporaires proposées simultanément.
Le musée est abrité dans un ancien magasin, chef d’œuvre Art Nouveau signé Victor Horta (1906). Les courbes gracieuses caractéristiques de ce courant confèrent à cet endroit une vraie élégance.
Il comporte également une brasserie où vous pourrez déguster un menu... Gaston Lagaffe !
Ouvert tous les jours (sauf lundi) de 10 à 18 heures.
Centre Belge de la Bande Dessinée - Rue des Sables 20 - 1000 Bruxelles Tél. : 02 219 19 80
Notez que La Ville de Bruxelles a entrepris en 1993 de peindre des murs en hommage aux héros de bandes dessinées. Un parcours BD permet de passer d'une fresque murale à l'autre dans la ville. Une occasion de découvrir ces dessinateurs de BD et leurs personnages.
Carte : http://www.bruxelles.be/artdet.cfm/5316#a_1
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L'ART NOUVEAU A BRUXELLES
La maison de Victor Horta
n°23-25 rue Américaine
Horta est le chef de file incontesté des architectes Art nouveau en Belgique.
Cet édifice Art nouveau est constitué de l'habitation personnelle de l'architecte ainsi que de son atelier.
Le plan ouvert, la diffusion de la lumière et l’intégration de lignes courbes dans la structure du bâtiment et dans les éléments de décoration constituent les principales caractéristiques de ses créations.
Ouvert du Ma. au D. de 14 à 17 h 30. Tél. : 02-543.04.90
Bruxelles reste une des villes d'Art nouveau les plus importantes au monde.
Il y a bien sur tous les grands bâtiments dessinés par les plus grands architectes, mais aussi plusieurs centaines d'autres témoins tout aussi intéressants de cette période architecturale qui compte aujourd'hui encore beaucoup d'amateurs.
D'autres exemples d'Art nouveau à Bruxelles (faites défiler les photos)
Un site sur l'architecture Art nouveau à Bruxelles
Voulus par Léopold II pour commémorer le 50e anniversaire de la Belgique, les palais du Cinquantenaire sont occupés par des musées.
L’aile nord est occupée par le Musée de l'armée;
La halle nord-est, par le Musée de l'aviation;
L’aile sud est occupée par les Musées royaux d'art et d'histoire;
La halle sud-est est occupée par un musée de l’automobile : Autoworld, plus de 400 voitures anciennes (de 10 à 17 h)
Autoworld
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Le cimetière de Laeken.
Avenue du Parc Royal.
Moins célèbre que celui du Père Lachaise à Paris, c’est néanmoins le plus intéressant de Bruxelles.
Accolé à l'Eglise Notre-Dame de Laeken (dans laquelle sont inhumés les membres défunts de la famille royale), c’est le cimetière des grandes personnalités belges (Poelaert, Anspach...).
À voir: les sculptures funéraires du 19è s. dont le "Penseur" de Rodin, l’un des vingt moulages de la sculpture réalisés du vivant du sculpteur.
En continuant l’avenue, vous passez devant de le Palais de Laeken, la résidence du roi (et ancienne propriété de Napoléon) et vous verrez plus loin :
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Le Pavillon chinois et la Tour japonaise.
(Avenue Van Praet 44 1020 Bruxelles Tél. 02 268 16 08)
Actuellement musées d’extrême Orient, ces édifices surprenants dans le paysage bruxellois sont significatifs de la fascination des Européens du début du XXe siècle pour la Chine et le Japon.
Ces constructions, érigées en lisière du domaine royal de Laeken, font partie de réalisations suscitées par le roi Léopold II, qui avait le projet de construire toute une avenue bordée de monuments représentants les différents styles exotiques.
Vous n’êtes pas loin de l'Atomium, édifice à mi-chemin entre la sculpture et l’architecture de 102 mètres de haut, qui fut réalisé à l'occasion de l'Exposition universelle de 1958 et représentant la maille du cristal de fer agrandie 165 milliards de fois.
Son acier de construction pèse 2 400 tonnes.
Il se compose d’une charpente d’acier portant neuf sphères reliées entre elles et revêtues, à l'origine, d’aluminium.
Le Tube central contient l’ascenseur le plus rapide de l’époque qui permet d’accéder au sommet en 23 secondes.
Ouvert tous les jours, de 10h à 18h (fermeture de la caisse à 17h30).
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Cafés, brasseries et estaminets
Comme vous le savez, en Belgique et dans le nord de la France, un estaminet est un débit de boisson où l'on sert généralement de la bière. Ils font partie du patrimoine culturel des Pays du Nord, donc, visiter Bruxelles en oubliant ses bistrots serait criminel !
En voici quelques uns, parmi les plus célèbres :
La Mort Subite (voir plus haut)
La Fleur en Papier Doré 55 rue des Alexiens
Un authentique café bruxellois dont les salles sont classées depuis 1997.
Estaminet historique où se réunissaient les surréalistes belges, c’est aussi le lieu où Jacques Brel venait avec sa jeune épouse, Miche. On pouvait y croiser Hergé, René Magritte, Marcel Mariën ou encore Louis Scutenaire.
Trois établissements proches de la Bourse : (donc, de la Grand' Place)
Le Cirio rue de la Bourse 18 - Un joyau de l'archéologie bistrotière bruxelloise. Installé dans le même écrin depuis 1886, on y retrouve les nostalgiques du Bruxelles du grand Jacques (Brel). Celui-ci adorait d'ailleurs l'endroit pour son fameux half en half (moitié mousseux, moitié vin blanc).
De l'autre côté de la Bourse : la brasserie - restaurant Le Falstaff, au superbe décor Art Nouveau.
Autrefois destiné au banquiers et courtiers qui fréquantaient la bourse, c'est aujourd'hui le lieu de rencontre du "tout Bruxelles" qui s'y retrouve sur la terrasse chauffée en hiver.
Tout près de là, un incontournable : La Bécasse à hauteur du 11 rue de Tabora – au fond d’une petite impasse (à gauche vous voyez l'entrée de l'impasse) c’est un estaminet typique qu'on dirait téléporté du temps où Bruxelles « brusselait » fondé en 1877 à la place d'un ancien relais de coches.
C'est le lieu il faut déguster le lambic, bière de fermentation spontanée, exclusivement produite dans la vallée de la Senne. C'est une bière légèrement acide, sans pétillant ni mousse. Elle est consommée telle quelle et sert aussi de base pour la production de la gueuze. On la sert ici en cruchon.
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Restaurants et Brasseries
Tout (ou presque) sur les restaurants de Bruxelles. Par prix, par quartier, par genre de cuisine. Partial parfois mais le plus souvent très juste. Beaucoup de découvertes !
Rien de tel qu'on bon guide pour vous aider à choisir la table qui vous convient parmi les centaines de restaurants que compte la capitale.
Voici, néanmoins quelques adresses qui pourraient vous plaire :
Dans le centre ville :
Belga Queen
€€
32 Rue Fossé aux Loups (proche de la place de la Monnaie)
tél : 02.217.21.87 Ouvert 7 jours sur 7 de 12h à 14h30 et de 19h à Minuit.
L'une des meilleures adresses de la ville pour approcher la cuisine belge.
Situé dans un bâtiment du 18e s. (ayant abrité une banque française : le Crédit du Nord) la cuisine belge est ici mise au goût du jour.
Vous pourrez y trouver quelques plats typiquement belges : les croquettes de crevettes, les anguilles au vert, le coucou de Malines (comparable au poulet de Bresse) rôti au four sur pain d’épices ou les boulettes liégeoises,servies avec cornet de frites et laitue au vinaigre de bière.
Egalement un très beau banc de fruits de mer.
(Il est prudent de réserver !)
N.B. Je conseille aux dames de visiter les toilettes (surprenant !)
Brasserie de l'Ommegang
€€
9, Grand'Place
C'est l'espace brasserie du restaurant gastronomique Le Cygne situé à l'étage.
C'est chic mais à des prix relativement raisonnables. Entrés autour de 15 €, plats de 20 à 25 €.
Terrasse en été. Sans doute la plus belle de Bruxelles dans un pareil décor...
CAFE METROPOLE
Brasserie du célèbre hôtel Métropole, située sur la trépidante Place de Brouckère, (où Jacques Brel voyait passer l'omnibus) le Café Métropole propose dans un superbe décor classé une cuisine de type brasserie haut de gamme dans la tradition bruxelloise.
Plats de 15 à 20 €
Lunch à 18 €
Quelques autres...
Quartier de la place Sainte Catherine
FRANCOIS
2, Quai aux Briques - Tel : 02.511.60.89
Depuis 1922 ce restaurant fait le bonheur des amateurs de poissons de qualité et de fruits de mer. Classique mais impeccable.
LE QUAI
14, Quai aux Briques - Tel : 02.512.37.36
Connu surtout pour les huîtres et le homard froid mayonnaise.
(Le quai aux briques est dans le quartier de la place Ste Catherine)
Toujours dans le même quartier
SAN
rue de Flandre, 19 - 1000 Bruxelles.
Tél. 02 318 19 19
Ouvert du lundi au vendredi, de 12h à 14h30 et de 19h à 23h. Le Samedi de 19h à 23h. Fermé le dimanche.
Quand un chef 2 ** Michelin installé en province (« L’air du temps » à Liernu) vient ouvrir un second établissement à Bruxelles (Avec l'aide d'Arthur), on craint pour l’addition.
Mais pas ici : La carte de SAN propose sept bols, cinq salés et deux sucrés, qui sont renouvelés tous les mois. Menu trois bols : 45 €
Pourquoi un bol ?
Le chef explique : « Le bol est universel et il est impossible de trier, avec une cuillère on doit tout mettre en bouche en une seule fois."
Sang-Hoon Degeimbre a été élu chef de l’année 2016 par le guide Gault & Millau.
Pas de bol si vous ratez ça !
Quartier de la Place du Châtelain
Beaucoup de sympathiques petits restaurants, de bars et de boutiques.
LA QUINCAILLERIE
45 rue du page – Tél : 02 533 98 33
Il s'agit d'une ancienne quincaillerie, convertie en brasserie, dont l'architecture est due à un disciple de Victor Horta (dont le musée se trouve juste au coin de la rue).
Poulets de Bresse AOC, cochons de lait de Bayeux et agneaux de Hampshire Down.
Beau choix de poissons et très beau banc écailler.
En face :
Le restaurant CO2 Christian et Olivier
Dans un garage Peugeot ( !) une carte fraîche et raffinée, avec de jolis accents de terroir.
Vous apprécierez l'ambiance musicale trendy-lounge et vous pourrez terminer la soirée en sirotant un dernier verre au bar.
C’est un peu snob-tendance, mais c’est bon et pas cher : lunch à 17 €. Tél. : 02 537 80 47
A Anderlecht
LA PAIX
€€€
49 rue Ropsy-Chaudron - Anderlecht tél.: 02 5230958
Ancien café de chevillards centenaire (les abattoir sont tout proches) aujourd'hui brasserie de tradition.
Des plats copieux, colorés et gourmands, des viandes sélectionnées affinées en caves. Cervelle de veau ou langoustines bretonnes en entrée.
Menus 60/90 €. Des prix justifiés par une étoile Michelin et par le talent d'un chef qui fut chef de cuisine chez Alain Passard
Le Pistolet
LE PISTOLET ORIGINAL
€
24, rue Joseph Stevens
(n.b. vous êtes passé devant lors de la promenade du dimanche)
Pour les belges, le pistolet constitue le petit déjeuner du dimanche.
Le nom de ce petit pain rond à la mie légère et à la croûte croquante viendrait de la pistole, ancienne pièce de monnaie qu'il fallait débourser pour s'en offrir un.
Au Pistolet Original, dans le quartier du Sablon, vous pouvez soit emporter soit consommer sur place toutes sortes de pistolets garnis d’appétissantes compositions.
Je vous recommande celui aux crevettes grises, un délice, mais il y en a beaucoup d'autres...
Dans le même genre :
LES PISTOLETS DE PAPA
Place du Chatelain, 19 6 1050 Bruxelles (Ixelles) Tél.: 02.538.35.25
Des pistolets au salami d'Orval, au boudin blanc sauté avec épinards...
Toute poche de la célèbre avenue Louise, le place du Châtelain est des endroits branchés de la capitale. Nombreuses terrasses. Le mercredi soir, marché de produits alimentaires : fruits et légumes biologiques, fromages, gaufres liégeoises, etc.
Ce n'est pas parce que QUICK est belge d'origine que vous devriez vous contenter d'un si triste repas.
Il semble que le meilleur burger du monde (c'est ce qui se dit !) se trouve dans le quartier Sainte Catherine, plutôt réputé pour ses restaurants de poissons.
ELLIS BURGER GOURMET
€
4, place Sainte Catherine
On y trouve de la viande hachée délicieuse et cuite à la perfection, dans un pain croustillant, des sauces délicates, des burgers végétariens, mais aussi un steak haché d'agneau assaisonné de coriandre, épicé de chili, adouci au guacamole, et même parfois un hamburger au... pigeon.
On est loin de McDo et pourtant c'est plus que raisonnable au niveau prix et de plus le service est sympa !
NOORDZEE
€
45, rue Sainte-Catherine
Toujours dans le même quartier, voici du vrai "street food".
A ce "fishbar", on mange debout fritures de calamars, de soupes de poissons, thon à la plancha et autres tapas avec un petit verre de vin blanc. C'est sympa, spontané et franchement local. ouvert du mardi au samedi de 11h à 18h et le dimanche de 11h à 20h.
Cela marche tellement bien qu'ils ont ouvert une succursale au 62 de la rue du Luxembourg où un DJ officie le jeudi soir jusqu'à 22:00. Fermé le week-end.
LE PAIN QUOTIDIEN
Chaîne de boulangerie de qualité avec table d’hôtes.
C’est parfait pour une petite restauration : tartines garnies, potages, plats froids, salades et bien plus...
Pains artisanaux bios pétris à la main
Galerie de la Reine - Rue A. Dansaert 16 – Chée de Waterloo, 515 – Avenue Louise, 124 – Rue des Sablons, 11 -
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Nous ne rentrerons pas dans la discussion de savoir qui a inventé la pomme frite. Les français à Paris ? Les belges à Namur ? Les papous ? La frite, telle qu'on la connait aujourd'hui apparaît pour la première fois à la Foire de Liège, en 1875, dans la friture Fritz.
Frédéric Krieger dit Fritz naquit en Bavière en 1817 dans une famille de musiciens forains.
Il fit preuve d'un talent hors du commun pour lancer cette préparation nouvelle.
Tout d'abord, il se fit appeler Fritz, astucieux pseudonyme rappelant à la fois la pomme de terre frite et son origine germanique. Ensuite, il fit paraître dans la presse des publicités vantant son savoir-faire. En 1848, apparaissait dans le Journal de Liège :
"Les pommes de terre frites sont arrivées à la Foire de Liège avec leur infatigable Rôtisseur M. Fritz, propriétaire de l'établissement des tubercules rôtis, qui prévient ses consommateurs qu'il a redoublé de zèle, afin de prévenir toute observation."
Où manger des frites à Bruxelles ?
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ANTOINE Place Jourdan
Saluée par de nombreux amateurs comme étant le meilleur" fritkot" de Bruxelles, la Maison Antoine est qualifiée de légende. (élues « meilleures frites du monde » par le New York Times !)
Les frites croquantes de la maison Antoine sont cuites à l’ancienne, dans la graisse de bœuf.
Les cafetiers de la place Jourdan permettent à leurs clients de s’asseoir en terrasse avec un gros sachet bien saucé, histoire d’arroser les bintjes d’une pils au col de mousse servi dans les règles de l’art, à hauteur des deux doigts réglementaires.
Concurrent d'Antoine pour le titre du meilleur "fritkot" de la capitale :
FRIT'FLAGEY
Place Flagey
Ici aussi vous devrez faire la file avant de repartir, le cornet de frites à la main.
Pour Amélie Nothomb et bien d'autres, ces frites sont supérieures à celles de la place Jourdan.
On dit le patron assez antipathique, mais si la frite est bonne...
Si on aime rire à Bruxelles, on ne rigole pas avec les frites. Certains prétendent qu'Antoine et Frit'Flagey vivent depuis trop longtemps sur leur réputation et que les frites n'y sont plus comme autrefois. Ils avancent d'autres adresses, toutes mieux classées sur le site Fritmap. Je vous les confie volontiers:
Fritland Rue Henri Maus 49, 1000 Bruxelles (Centre)
Friterie de la Barrière de Saint-Gilles Avenue du Parc 5, 1060 Bruxelles (Saint-Gilles)
Frit-Kot Bompa Avenue de la Couronne 71, 1050 Bruxelles (Ixelles)
Friterie Fontainas Rue Fontainas 1, 1060 Bruxelles (Saint-Gilles)
MOULES & FRITES
LA BONNE HUMEUR – 244 chaussée de Louvain
Meilleur moules-frites de Bruxelles durant des décennies, LA BONNE HUMEUR ne serait plus la bonne friture qu’elle fut des années durant. A éviter, parait-t-il ! Tout comme Léon et tous les restaurants de la Petite Rue des Bouchers.
Pour vous mettre de bonne humeur, allez plutôt du côté d’Anderlecht.
Place des Combattants (qui donne dans la rue Wayez), au n° 14, vous trouverez la FRITURE CHEZ RENÉ.
Bien plus qu’une simple friture, c’est un vrai restaurant où vous pourrez déguster un vrai moules-frites, mais aussi carbonnades, anguilles et dit-on de magnifiques croquettes aux crevettes dans une ambiance bien bruxelloise.
Pas de réservation.
Terrasse en été.
Fermé les lundis et mardis. Certificat d'Excellence 2013 Tripadvisor.
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L’authentique « Brusseleer » véhicule dans son langage très accentué cet esprit tout en jovialité qui préserve la personnalité de la ville.
Le parler bruxellois mélange le flamand, le wallon et des expressions choisies dans les langues des occupants successifs.
Ce parler, a beaucoup inspiré Hergé :
Dans Le Sceptre d’Ottokar, le roi Ottokar (autocar) est fidèle à la devise de son ancêtre, le baron Almaszout (tout au mazout) : "Eih bennek, eih blavek" (j'y suis, j'y reste).
La capitale de la Bordurie est Szohôd (transcription du bruxellois zo-ot - signification plus bas)
Dans Tintin au pays de l’or noir, Tintin se trouve au centre d’un conflit qui oppose l’émir Ben Kalish Ezab (jus de réglisse) et le cheik Bab El Ehr (bavard).
Lire Tintin en comprenant le bruxellois est deux fois plus savoureux…
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LE BRUXELLOIS SANS PEINE
Bêêkes : exprime le dégoût
Bernique : compte-là dessus et bois de l’eau claire
Bibber : tremblement. « avoir le bibber » : sucrer Les fraises
Blinquer : briller
Brol : objets hétéroclites de peu de valeur ; bric-à-brac
Bardaf : Patatras !
Caillant : Très froid. "Il fait caillant ce matin !".
Chicon : endive (en flamand : witloof)
Dikke : gros
Dikkenek : (trad. Gros cou) vantard, prétentieux
Douf : 1. chaud « il fait douf ici » 2 : cuite. « il a pris une douf »
drache : pluie, averse. « Il drache » : il pleut.
en stoemelings : (prononcer stoumelinx) à la dérobée
froucheler : chipoter, flirter. « Ils frouchellent ensemble » : ils ont un flirt.
godferdoumme : (juron) dieu soit maudit !
klette : nullité (d'une personne)
krimineel zat : mort-soûl
non, peut-être ! : oui, absolument !
Peï : type
pottepeï : buveur invétéré
stoeff : (prononcer stouf) vantardise “tu fais de ton stoeff” : tu te la pètes
Zô-ôt ! : (de zot = fou) c’est insensé ! Vous n’y pensez pas!
Zwanze : Blague, plaisanterie. Zwanser : Blaguer, mystifier
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ENCORE QUELQUES CONSEILS…
A Bruxelles, vous êtes en Belgique… alors n’oubliez pas :
70 = septante,
90 = nonante.
C'est grammaticalement plus correct que les quatre-vingt-dix ou soixante-quatorze...
D'ailleurs, pour faire un parallélisme avec d'autres langues, en anglais, 70 se dit seventy et pas sixty-ten. En espagnol 90 se dit noventa et non ochenta y diez.
- Bruxelles, se prononce Brusselle (et pas Brukselle) si vous trouvez ça bizarre, pensez qu’Auxerre se prononce bien Aussère et pas Auksère…
- Le célèbre 'W' : en France, on préfère le prononcer (souvent erronément !) comme un simple V. En Belgique, on préférera le prononcer 'ouhé '
Ex: wagon: ouagon - BMW se dit Bé Em oué - idem pour les WC. (Qui me rappelle: 'aller à la toilette' et 'non aux toilettes' : une à la fois, s'il-te-plaît bien!)
Vous ne mangerez pas des petits pains aux raisins, mais des couques aux raisins; pas de chaussons aux pommes, mais des gosettes.
On va s'acheter un cornet de frites à la friture.
Et si vous croisez des friteries ce sont soit des français immigrés, soit des belges complexés qui ont changé leur enseigne parce qu'on leur avait dit que friture n'était pas français !
Et encore: En Belgique on tire son plan (se débrouiller), même quand on ne sait pas de chemin avec (comment faire).
On s'essuie les mains avec des essuies (serviettes) et les portes s'ouvrent avec des clinches (poignées de porte). Et à ce propos, en Belgique, une porte à 3 états: 'ouverte', 'fermée' et 'contre'.
'A tantôt' signifie à tout à l'heure (et ne fait pas référence à un moment passé).
On utilise les torchons (serpillières), voire les loques à r'loqu'ter pour nettoyer par terre et non pour essuyer la vaisselle.
En employant ces quelques belgicismes, vous passerez (presque) pour des autochtones :
Aubette n.f. kiosque à journaux
Cacaille n.f. objet sans valeur
Castard adj. costaud
Fourte int. Zut
Margaille n.f. dispute, bagarre
Sacoche n.f. sac à main
A table :
Américain n.m. steak tartare
Cannibale n.m. toast garni de tartare (filet américain)
Carbonnades n.f. ragoût de bœuf à la bière
Cougnou n.m. brioche de Noël en forme d'enfant Jésus
Craquelin n.m. brioche au sucre
Maintenant, vous devriez être à même de comprendre cette petite histoire que nous raconte une jeune bruxelloise :
Hier je suis sortie de chez mes parents parce que j’avais oublié un brol dans mon kot. Je savais qu'il faisait cru, mais comme une klette je n’avais pensé qu'il pourrait dracher. D’habitude je mets mon pinemouche mais alors c'est vite douf, et mes crolles sont kaput.
Ma mère, occupée à nettoyer le tapis plain devant le feu ouvert, m’avait dit de passer aussi chez le charcutier.
Je n’aime pas ce peï, et en plus son ket a un boentje pour moi. Il est un peu stoeffer, mais je m’en fous de ce zievereer. Ce tich peut raconter toutes les klûtes qu’il veut, ça ne changera rien.
Bon, en passant par la drève, je m’arrête d’abord au café, j’avais envie après un cécémel. Un copain à moi était juste en train de remettre une drache à toute la bande, fieu.
Et pour ne pas qu’ils zwanzent après moi, je suis restée.
Je ne peux pas dire qu’en sortant j’étais krimineilscheilzat parce que je sais là-contre, mais j’avais quand même une bonne douffe.
Pas autant que le pauvre sukkeleir qui marchait schief devant moi : un zinneke lui a couru dans les guibolles, il a fait un cumulet, a perdu une slache, et klett’ Mariette, il a renversé une meï qui est tombée sur son pèt’ et on voyait tout son cinema. Ils sont repartis comme deux qui wighel-waghel.
Bon, j’arrive en vue de la charcuterie, mais je m’arrête d’abord au bollewinkel du coin pour avoir des boules sûres. Puis au boulanger pour acheter des pistolets, des couques et du bodding. Et j’ai hésité avec un cramique , mais fourt’.
Chez le charcutier, il me dit : « Ecoute, maske, j’ai plus de tête pressée, mais j’ai du kip-kap ».
Je prends aussi un pain français avec de l’américain et de l’andalouse et un ravier de plattekeis tout près, et je rentre chez moi.
Ma mère, qui avait passé la loque à reloqueter, avait un essuie dans une main et une raclette dans l’autre. Elle faisait blinquer ses carreaux, mais elle était contente que j’avais rien oublié, alors elle m’a donné une baise et même une dringuelle.
Si vous avez tout compris, vous pouvez venir à Bruxelles sans crainte. Sinon, venez-y quand même : les Bruxellois feront un effort !
Voila ! Il ne vous reste plus qu'à faire votre valise et partir pour Bruxelles !
Si les dessins d'Hergé qui illustrent cet article vous ont donné l'envie de vous replonger dans l'univers magique de ce génie de la bande dessinée, un musée, à une trentaine de km de Bruxelles, lui est à présent consacré :
Musée Hergé, 26, rue du Labrador
1348 Louvain-la-Neuve (Ottignies)
Tél. : +32 (0)2 62 62 421 Fax : + 32 (0)2 64 61 459
e-mail : info@museeherge.com site web : voir lien ci-dessous
Navettes possibles depuis votre hôtel (voir renseignements sur le site du musée)
Les photos sont reprises d'internet
Les dessins d'Hergé également mais sont protégés : copyright (c) Hergé / Moulinsart
Musée Hergé
Découvrez le parcours fabuleux de l'un des plus grands artistes du vingtième siècle. Le maître de la Ligne Claire nous invite à une balade exceptionnelle au coeur de sa création. Le Musée He...
http://www.museeherge.com/
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