Avez-vous déjà tapé dans un moteur de recherche votre patronyme? Pas trop ? Pourtant c’est passionnant !
Pour ma part j’y retrouve bien sûr les Jamin peu ou prou célèbres de ma famille : un oncle caricaturiste, un frère aquarelliste, et un cousin de papa, acteur : Georges Jamin. Directeur du théâtre Molière à Bruxelles fut aussi le réalisateur, en 1939, du court métrage « M. Wens en croisière » dans lequel il interprétait le célèbre détective privé de S.A. Steeman, M. Wens, qui y jouait lui-même le rôle du Lord. Pierre Fresnay allait reprendre 3 ans plus tard le rôle du détective dans le célèbre « l’Assassin habite au 21. » Surtout acteur de théâtre, Georges Jamin a tenu néanmoins quelques rôles au cinéma : « La Cage aux rossignols » en 1944 dont s'inspirera Christophe Barratier pour son film « Les Choristes », « Je t'aime, je t'aime » d’Alain Resnais en 1968 et « Les Lèvres rouges » de Harry Kümel en 1971 entre autres.
Ensuite je découvre un critique gastronomique dit que « Jamin est un nom qui appartient au Patrimoine culinaire français ! Ce nom mythique qui rappelle des souvenirs, et quels souvenirs, à tous les gastronomes de la Terre »... (Oups ! Je ne me souviens pas qu’il soit venu manger à la maison, celui-là ?!) « Jamin fut en effet l'adresse du restaurant du 16ème arrondissement où Joël Robuchon obtint sa troisième étoile en 1984 ». (Ah, bon… ce n’est pas de moi dont il parlait…)
Pour la petite histoire, j’apprends aussi que Jamin était le nom d'un fameux cheval qui triomphait sur les champs de course et qui appartenait au maître des lieux. (Cela reste à vérifier) Jamin fut en effet un fameux trotteur, né en 1953 (dix ans après moi), toujours considéré comme « un super-crack, autant pour son palmarès que pour la classe et l'élégance de son allure. » (Comme tous les Jamin !) Il a remporté deux Prix d'Amérique, et en 1959 à New York, la première édition du défi entre cracks américains et européens. Il bat également le record de vitesse du kilomètre en 1'13"6 ! Et comme moi, il montrait une prédilection pour les artichauts ! Il est aussi l’arrière-grand-père d'Ourasi, autre célèbre super-crack.
Il y a aussi un restaurant LE JAMIN, situé boulevard Jamin à Reims. Qui était ce Jamin qui a donné son nom à ce boulevard ? Mystère. Peut-être est-ce Jean Baptiste Jamin, né le 20 mai 1772 qui fit ses études au collège de Virton, fut fait baron d’Empire en 1811 et Général d’Empire en 1813 et enfin vicomte héréditaire le 11 janvier 1823 puis Pair de France en 1846…
Plus loin, je découvre qu’il y avait une pharmacie Jamin à Casablanca. Les trois fils Jamin, Guy, Patrick et Jean- Claude y avaient monté un orchestre de rock, les Vanguard. A l'origine les Vanguards s'appelaient le Jam's (j’adore !)
Sur cette photo, à droite, Jean-Claude Jamin est au sax et Patrick à la batterie.
Et puis il y a le « pompier » Paul Joseph Jamin (1853 – 1903). Il n’était pas pompier, non, mais un des plus célèbres peintres français de « l’art pompier » du 19e siècle. Il était le fils du physicien Jules Jamin. Un de ses tableaux les plus connus est « Le Brenn et sa part de butin » qui montre le chef Brennos contemplant sa part de butin lors du pillage de Rome. Grandiose, non ?
Si Jamin est d’origine française, plus précisément de l’ouest du pays, on en retrouve aussi chez les bataves : Jamin est une entreprise néerlandaise fondée en 1883 par Cornelis Jamin qui compte actuellement plus de 100 magasins aux Pays-Bas. « Jamin dat is lekker » ! « Jamin, c’est délicieux » ! Je n’ai jamais vu un slogan plus juste !
Et on en trouve aussi en Flandres : pour preuve, voici le véhicule que mon frère a découvert garé devant chez lui voici peu…
Pour terminer je découvre un Jamin qui a une robe rubis. (Non, il ne s'agit pas d'un travelo !) Mais on le dit souple et dense et que son nez fait penser aux fruits noirs et aux épices. Je vous présente le Château Jamin Médaille d'Argent au Concours des Vins de Bordeaux 2010. A votre santé !
En Belgique il est distribué par :
LUC & MELINDA BULTINCK-MOESEN
CHAMBRES ET TABLE D HOTES
la petite source
4 l'aubrade
33580 Rimons
TEL +33 556 61 21 77
Mon frère Paul me fait remarquer qu'il y avait en réalité non pas un général Jamin, mais deux. En effet, sur les 660 personnalités qui servirent sous la Révolution française et le Premier Empire et dont les noms sont gravés sous l’arc de triomphe de l’Étoile, à Paris, un seul apparait deux fois :
Sur le pilier nord, 9e colonne on trouve :
Jean Baptiste Auguste Marie Jamin, (l’Arc indique Jamin, A.), général de brigade (17 février 1775 - 18 juin 1815 à Waterloo).
Jean-Baptiste Jamin (l’Arc indique Jamin, J.B.), général (20 mai 1772 - 30 janvier 1848)
Donc, même si je ne suis pas célèbre (peu s'en faut) il n'en reste pas moins qu'il y eut des Jamin fameux... Il existe de par le monde des rues JAMIN, des avenues JAMIN, même des culs de sac !