Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 15:03

noria-Javea.jpg

Noria à Javea

En visitant le musée Sorolla à Madrid, (voir l'article 5 jours à Madrid), je fus surpris d’y découvrir une toile intitulée « Noria à Jávea». Jávea, l'endroit où j’avais passé tant de vacances…

Mais rien de surprenant en soi, puisque Sorolla était natif de Valence, toute proche. Récemment, j’ai trouvé sur le net des œuvres réalisées à Jávea datées de 1898 à 1905.


Moi j’y étais arrivé… 59 ans plus tard, en 1964 avec Maman et Papy. Ils y achetèrent une vieille « finca » perdue au milieu des vignes, qui deviendra pour des années, la maison de nos vacances et celle de leur retraite au soleil.

javea-casa-64-2.jpg javea.jpg

C’est ce même soleil, coupable de cette lumière aveuglante, que venait y chercher Sorolla : "cuanta más luz, más verdad" déclarait-il. (Le plus de lumière, le plus de vérité)

Joaquim Sorolla y Batisda débarque à Jávea  (Xàbia en valencien)  le 7 octobre 1896. Il loge chez un certain Julio Cruañes à Aduanas del Mar, près de ce qui est aujourd’hui le port, au pied du Cabo San Antonio.Sans doute dans ce qui est aujourd’hui la calle pintor Sorolla.

cabo-da-san-antonio-Javea-1898.jpg

Cabo San Antonio 1898

A son épouse il écrit : « Xàbia es el sitio que siempre soñé, mar y montaña, pero qué mar. » (Jávea est l'endroit dont j'ai toujours rêvé, mer et montagnes, mais quelle mer (…) une eau propre et d'un vert vif, pur, une émeraude colossale ! »

sea-in-Javea.jpg

Mar Javea

cordeleros-Javea-1898.jpg cordeleros_de_javea.jpg

Cordeleros de Javea.

Fidèle à ses thèmes favoris et à sa prédilection pour des sujets incluant lumière, couleur et mouvement, il réalise à Jávea des toiles qui témoignent d'une époque, de la vie quotidienne des gens, et de nombreux tableaux d’enfants et d’adolescents qui se baignent. Là, sa palette acquiert une intensité étonnante, avec de forts contrastes d'outremer et d'émeraude, en raison de la profondeur des eaux aux pieds des falaises où allait nager la jeunesse de l’endroit.

cabo-de-san-antonio-1905.jpg

El Bote blanco Javea 1905

nadador-Javea-1905.jpg

Nadador Javea 1905

En 1905, Sorolla quitte Jávea. Il aurait eu une aventure avec une servante dont le fiancé était… carabinier. Il n’y reviendra plus. (voir le livre « Un Xàbia»)

Isle-of-Cap-Marti--Javea-large.jpg

Isla de Cap Marti, Javea 1905 et L'île de Cap Marti, photo de 1973

1973.jpg

 

cap-marti-1905.jpg

Cap Marti, Javea 1905

Clotilde y Elena en las Rocas, Jávea

Clotilde y Elena en las rocas, Javea

fin-de-jornada-Javea-1905.jpg secadero-de-uvas-1900.jpg

Fin de jordana, Javea - Secadero de uvas 1900, Javea

idyll-javea-1900.jpg-Blog.jpg Javea-1898.jpg

Idylle, Javea 1900  -  Javea, 1898

En 2006, un peu plus d’un siècle plus tard donc, on tournait à Jávea des scènes de  « Cartas de Sorolla », une mini-série de 120 min. dirigée par José Antonio Escrivá.

cartas-de-sorolla-2006.jpg

Le "making of" sur Youtube :

http://www.youtube.com/watch?v=GtWeA4oo3xc&feature=player_embedded

Javea-1901.jpg Sorolla--Cabo-de-San-Antonio--Javea-1905.jpg

Javea, 1901  - Cabo de San Antonio, Javea 1905

reflexiones-en-el-cabo---Javea-.jpg

Reflexiones en el cabo, Javea.

D'autres toiles de Sorolla à Javea dans un prochain article.


 

Partager cet article
Repost0
28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 13:37

Comme Paris, Londres ou New York, Madrid ne se visite bien que pedibus jambus (à pied). Mais plus sans doute que ces métropoles, Madrid doit se visiter aussi naribus in caeli (le nez en l'air), car il y en a des choses à voir sur les toits à Madrid : clochetons, lions de pierre, tourelles, anges et déesses de bronze, auriges s'y bousculent ...

Suivez le guide... (sequitur dux)

ma toits 001

ma toits 003

ma toits 005

ma toits 006

ma toits 008

ma toits 004

photos : Robert Cormond

Partager cet article
Repost0
22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 13:47

tolede-cath-00.jpg

On ne peut pas visiter Madrid sans faire ce saut de moins de 100 kilomètres qui sépare la nouvelle capitale et l'ancienne, la cité adoptive d'El Greco... Tolède !

Car Tolède, comme une citadelle nichée sur son promontoire rocheux culminant le Tage, est fière des deux mille ans d'histoire qui vivent dans ses murs, elle qui fut successivement romaine, capitale du royaume wisigoth, place forte de l'émirat de Cordoue, avant-poste de la Reconquista avant d’être le siège temporaire du pouvoir suprême sous Charles Quint, lequel lui offrit le statut de ville impériale. Lorsque son fils Philippe II choisit Madrid comme capitale, Tolède-la-fière connut une irréversible décadence économique et politique qui la préserva des transformations que subissent inévitablement les grandes capitales. C’est grâce à cela qu’elle nous apparait aujourd’hui  comme sortie sans retouches du Moyen Age avec ses lacis de ruelles tortueuses bordées de monuments religieux.

tolede-parad-01.jpg

Nous découvrons d’abord Tolède depuis la terrasse de notre chambre du PARADOR, 

tolede-parad-02.jpg  hôtel situé sur le Cerro del Emperador (la Butte de l'Empereur) et qui jouit d’une vue panoramique inégalable du profil monumental de la ville. C’est là l’avantage majeur de ce très bel hôtel. C’est aussi son inconvénient puisque vous devrez prendre votre voiture pour rejoindre la cité. Mais n’hésitez pas à laisser votre véhicule dans un des parkings (Vinci) couverts au pied de la ville : des escalators vous emmèneront confortablement jusqu’au centre historique  classé au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO. Cela vous évite de vous perdre dans les rues et ruelles de la vieille ville.

tolede-pano-00.jpg

 

tolede-pano-01.jpg

La Cathédrale

La construction débuta en 1227. Divers maîtres d’œuvre français et espagnols se succédèrent jusqu’au milieu du 15e s. La fin des travaux est due à maître Hannequin de Bruxelles qui s'inspira des modèles français comme Notre-Dame de Paris. C’est lui qui mena à bout les travaux de la tour-clocher et ajouta à l'édifice portails et chapelles, dans le plus pur style gothique flamboyant.

tolede-cath-02.jpg

tolede-cath-091.jpg

Parmi les grandes cathédrales gothiques espagnoles, la Cathédrale Santa Maria possède l'un des plus beaux retables d'Espagne, une œuvre en taille polychrome du XVème siècle. La grande chapelle est isolée par une magnifique grille Renaissance.


tolede-cath-08.jpg tolede-cath-05.jpg

Dans la salle capitulaire, on découvre un extraordinaire plafond à caissons mudéjar et des fresques du début du XVIème siècle.

La cathédrale est également une véritable galerie d'art avec des œuvres de Raphaël, Rubens, Goya, Titien, et l'une des œuvres majeures de Greco, "Le partage de la tunique du Christ" (El Expolio).


tolede-cath-sac.jpg

tolede-cath-06.jpg

tolede-cath-10.jpg

 

Le musée El Greco  Inauguré en 1911, le musée est situé dans l'ancien quartier juif de Tolède. 

tolede-casa-greco-00.jpg 

tolede casa greco 01

 

 tolede casa greco 02

Il est réparti entre une maison avec patio du XVIe siècle (dite maison d’El Greco) et une annexe (le musée) du début du XXe siècle, unis par un très beau jardin.

tolede casa greco 03I


 


Considéré comme le peintre fondateur de l’École espagnole, El Greco (Le Grec) est natif de Crète, là où se mêlaient influences byzantines, arabes et vénitiennes. Domenikos Theotokopoulos est d’abord peintre d’icônes. Il quitte l’île en 1568. Après des études à Venise, puis à Rome, il passe par Madrid, soumet quelques œuvres au roi Philippe II et travaille pour la cathédrale de Tolède, ville où il s’installe. Il loue un logement dans le palais du marquis de Villena. (Peut-être la maison que l’on visite aujourd’hui.) Le musée expose une grande collection des oeuvres du Greco, surtout de la dernière époque comme le célèbre "Vue et plan de Tolède" et le "Rétable de Saint Bernardin" et du "Christ et les 12 apôtres", réplique de la série de la cathédrale.


Orgaz.jpg

L’Eglise de Santo Tomé

Petite église que l’on se doit de visiter pour le chef-d’œuvre qui la décore. En 1586 El Greco reçoit commande du tableau qui est aujourd'hui une de ses tableaux les plus célèbres et l'un de ses chefs-d’œuvre : « L'Enterrement du comte d’Orgaz », pour l'église de Santo Tomé.

Il y est fait allusion à l’apparition miraculeuse de Saint Augustin et de Saint Étienne qui se serait produite dans cette chapelle deux siècles plus tôt lors de l’enterrement de Don Gonzalo Ruiz de Tolède, comte d'Orgaz.

Au premier plan, l’enfant qui désigne la scène du doigt, serait Jorge Manuel, le fils du Greco. On remarque que le tableau est divisé en deux parties, terrestre et céleste, séparées par les portraits des commanditaires de l'œuvre (qui représentent les grands de la ville assistant au Miracle) et qui forment une ligne horizontale. Dans la partie supérieure de la toile, Jean- Baptiste intercède auprès de la Vierge Marie et de Jésus pour que l'âme du défunt, (un bébé porté par un ange) rejoigne le royaume des cieux. Art du portrait, maîtrise technique dans le rendu des matières, originalité de la composition c’est tout le génie du peintre qui s’exprime dans ce tableau. Après sa mort, l’œuvre du Greco traversa les siècles dans un relatif oubli. Il ne fut redécouvert que dans la seconde moitié du XIXe siècle par les Romantiques français (Baudelaire, Gauthier...) fascinés par sa palette et son 'délire' avant de devenir précurseur de l'art moderne.


tolede-alcazar.jpg

L'Alcazar, Sur le point le plus haut de Tolède s'élève l'imposant Alcazar qui domine la ville et dont le " Cid " fut le premier gouverneur de la forteresse au moyen âge.

tolede-blanca-01.jpg

La synagogue Santa Maria Blanca La plus ancienne synagogue de la ville (1180)était pendant le Moyen Âge l’une des plus célèbres de Castille. Elle fut transformée en église en 1405, c’est aujourd'hui un musée.Elle est remarquable pour ses cinq lumineuses nefs blanches, séparées par des arcs en forme de fer à cheval, des chapiteaux et des murs ornés à profusion.

tolede-blanca-02.jpg

Si les tableaux exposés lors de notre visite étaient remarquablement moches, le lieu n'en mérite pas moins le détour car il s’agit d’un superbe exemple de style mudéjar, architecture qui s'est développée dans les régions reconquises par les chrétiens et qui résulte de l'application aux édifices chrétiens ou juifs, d'influences, de techniques et de matériaux musulmans.

tolede-reyes-cloitre-02.jpg

Le monastère San Juan de las Reyes, Érigé pour commémorer la victoire des Rois Catholiques sur les Portugais dans la bataille de Toro, en 1476, ce monastère franciscain est l'une des œuvres culminantes du "gothique isabelino", adaptation hispanique du gothique français avec des éléments flamands et mudéjares. Dans le cloître de style gothique flamboyant, l'un des plus beaux d'Espagne, un plafond polychrome orne la galerie supérieure.

tolede-reyes-cloitre-05.jpg

 

tolede-reyes-cloitre-01.jpg

 

Mais visiter une ville, ce n'est pas seulement admirer les monuments et découvrir les musées. C'est aussi flâner sur ses places, découvrir ses rues et ruelles. C'est là qu'on sent battre son coeur...

Les rues de Tolède

tolede-rue-07.jpg

tolede-rue-01.jpg  tolede-rue-05.jpg

tolede-ayunt.jpg

Tolède : l'Ayuntamiento

Manger à Tolède :

Une adresse à retenir, (peut-être le meilleur restaurant de la ville ?) A deux pas de la cathédrale :

PALENCIA DE LARA - Calle Nuncio Viejo, 6 - Tél.: 925 25 67 46

http://www.asadorpalenciadelara.es/

tolede-rest-palencia.jpg Nous y sommes entrés en milieu de journée, avec une envie de tapas car la carte était des plus alléchante et nous n’avons pas regretté nos choix : « Homenaje a nuestro cochinillo », (pied de cochonnet grillé) « Croqueta de perdiz en cuna de tomate aromatizado », « hamburger de sepia con chips de pan y salsa », chaque tapa étant compté deux euros, un prix étonnant au vu des petites merveilles nous avions dans nos assiettes.

Le reste de la carte est à l’avenant : « Chipirón y gamba en salsa de queso manchego »,  « Rollito de salmón con crema de queso ». Aucun doute, ce n’était pas seulement un chef qui œuvrait en cuisine, mais un artiste qui d’ailleurs accumule les prix aux concours de gastronomiques locaux.  Il était donc inutile de chercher un restaurant pour le soir, nous y avons directement réservé notre table.

Et le soir venu nous avons vérifié que le restaurant est bien à la hauteur du bar à tapas : la cuisine est inventive, les produits de première qualité et pour ne rien gâcher,  le service est impeccable. Nous avons dégusté un excellent « Alto de los Zorros  2007 – Ribera del Duero » pour accompagner nos plats, à savoir une Ensalada de rúcula, queso de cabra caramelizado y langostinos en vinagreta pour l’un, Ensalada de asadillo manchego con perdiz escabechada de los montes de Toledo pour l’autre. Et enfin, comme plat nous avons tous deux opté pour un  Solomillo de buey acompañado de foie natural a la plancha. Exemples de ce que vous pourrez déguster dans ce restaurant qui est à mille lieues des attrape-nigauds, toujours nombreux dans les cités touristiques.

D'autres photos de Tolède

 tolede-rue-nuit-1.jpg

tolede-pano-nuit-1.jpg

tolede-rue-08.jpg

tolede-cath-07.jpg

tolede-menui-2.jpg

tolede-rue-06.jpg

Les rues de Tolède sont extrèmement étroites : l'on pourrait se donner la main d'une fenêtre à l'autre. (Théophile Gautier - 1843)


Partager cet article
Repost0
3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 14:44

Blason de Madrid copie

Symboles de la ville de Madrid depuis le XIIIème siècle, l'Ours et l'Arbousier (El Oso y el Madroño) dont la statue est située en plein centre, sur la Plaza de la Puerta del Sol. 

 ma ours 2

 

Sur la route de Madrid

piedra pt2 Entre Barcelone et Madrid, une étape à retenir : le Monasterio de Piedra, (à Nuevalos, près de Zaragoza).

DSC00512  ma piedra ch 003

Véritable oasis au cœur de cette terre aride d’Aragon, le monastère de Piedra et le parc qui l’entoure  constituent une très belle étape sur la route de Madrid lorsqu’on vient de Barcelone. Son origine remonte à 1194, quand Alphonse II le Chaste fit don d'un ancien château arabe aux moines de Poblet pour y construire un monastère. Vendu en 1840, on y créa 27 ans plus tard le premier centre piscicole d'Espagne, en naturalisant les eaux du rio Piedra. Résultat : une forêt luxuriante où se succèdent plans d’eau, grottes et nombreuses cascades dont l’une fait un saut de 53 m. Une promenade superbe  d’une heure environ dans un havre de paix. L’accès du parc est payant mais gratuit pour les clients de l’hôtel-monastère.

ma piedra ch 001  ma piedra ch 002

 Dormir dans un monastère…

ma piedra 003  ma piedra 002

Les anciennes cellules cisterciennes du monastère sont aujourd'hui transformées  en 61 confortables chambres et suites avec terrasses qui offrent une superbe vue sur la forêt ou sur la cour du cloître.

ma piedra 005  Le très beau restaurant de l’hôtel (restaurante Reyes de Aragon) vous permettra de vous remémorer en quoi consistait la gastronomie espagnole dans les années cinquante - soixante. Ce n’est pas mauvais… mais on est à quinze années-lumière de la cuisine de Ferran Adria d’El Bulli ! En consolation nous avons goûté un excellent vin d’Aragon : un « Enate » 2005 (Somontano). C’est en le dégustant qu’on réalise l’incroyable chemin que les vignerons espagnols ont parcouru ces 15 dernières années !

ma piedra 004

ma piedra 006  ma piedra 001

www.monasteriopiedra.com


En quittant le monastère, prenez la direction de Jaraba, puis Cetina pour rejoindre l’autoroute de Madrid. Sur cette route, vous découvrirez, au bord d’un lac, ce très bel ermitage de Nostra Senhora de San Daniel. 

ma ermit 00

ma ermit 01 ma ermit 02

 

Quelques kilomètres d’autopista plus tard, nous découvrons un second site : le monastère cistercien de Santa Maria de Huerta. (**Guide Bleu)

ma huerta 001

Construit au 12e s et 13e s. la structure de l'édifice suit les règles de l'architecture monacale bénédictine, en vigueur dans l'ordre cistercien. Remanié à la Renaissance, il présente un magnifique ensemble de cloîtres et de dépendances comme le réfectoire, chef-d’œuvre gothique par la pureté de ses proportions et sa voûte à six pans, unique en son genre. Une chaire pour le lecteur et son escalier, sont encastres dans un des murs. Un magnifique témoignage du génie des architectes cisterciens.

ma huerta 003

 

ma huerta 002 ma huerta 006

 

Dans l’église, des peintures du XVIème siècle et un splendide retable baroque du XVIIIème siècle. La nef centrale a été décorée au XVIIIe siècle dans le style baroque.

L'extérieur est une construction austère protégée par des contreforts. Pas de photo du cloître pour cause d’importants travaux de réfection en cours au moment de notre passage…


 MADRID


villareal.h Pour le logement, notre choix s’est porté sur l’hôtel VILLA REAL.

Plaza de las Cortes, 10 - Madrid 28014. +34 91 420 37

mad 1 villa real chHôtel 5 étoiles, le Villa Real se démarque par sa situation stratégique, entre le célèbre Triangle des Musées  et le centre-ville, dans un quartier assez calme car peu de circulation sur la place de las Cortes. C’est un hôtel moderne, accueillant et élégant, qui a sur beaucoup de ses concurrents le rare avantage de proposer son propre parking privé. On est devant le Congrès des Députés, à deux pas du parc du Retiro, du musée Thyssen, du Prado, du musée de la Reine Sofia et à seulement dix bonnes minutes de marche de la Plaza del Sol. Seul point noir : l’insonorisation intérieure qui reste à améliorer. (Vous saurez à quelle heure votre voisin du dessus prend sa douche !) N’y attendez pas qu’on vous parle en français – c’est seulement espagnol ou anglais comme d’ailleurs dans 99% des établissements madrilènes…


Madrid Jour 1

ma 1 prado

Nous commençons par rendre visite à un voisin, le classique des classiques : le musée du Prado, question d’admirer partie de ce que les rois d’Espagne ont accumulé comme chefs-d’œuvre depuis Charles Quint. Arrêt prolongé devant mon tableau favori : « Las Meninas » de Vélasquez, sans doute l'un des plus étudiés de l'histoire de la peinture occidentale.  

Las Meninas

Diego Vélasquez – Les Ménines

On y voit la jeune infante Marguerite-Thérèse  accompagnée des ménines (ou suivantes) qui l'entourent. A gauche,  Diego Vélasquez  se représente lui-même, le pinceau à la main, portant son regard en direction du lieu où nous, spectateurs nous trouvons. Derrière lui, un miroir réfléchit l’image du roi Philippe IV et de la reine Marianne dont Velasquez est en train d’exécuter le portrait. Le couple royal semble être placé à l'endroit où se situe le spectateur, donc hors du tableau. (Il n'existe en réalité aucun portrait commun du roi et de la reine, contrairement à ce que Velasquez voudrait nous faire croire).

A droite du miroir, au fond, se tient José Nieto Vélasquez, homonyme du peintre et grand chambellan de la reine. Il apparaît dans l'encadrement d’une porte, sur les marches d'un escalier ouvrant ainsi un autre espace qui attire notre regard alors que la réflexion du couple royal dans le miroir pousse dans l'autre sens, vers l'avant donc vers l'extérieur du tableau.

 Chef d’œuvre incomparable, "Les Ménines" est bien l'un des tableaux les plus énigmatiques de l'histoire de l'art : la toile crée une relation incertaine entre celui qui la regarde et les personnages qui y sont dépeints. On ne peut les embrasser tous du regard car les dimensions de cette toile peinte en taille réelle l'empêchent mais, de plus, les visages tournés dans des directions différentes font que notre regard est dévié. Goya, Edgar Degas, Edouard Manet, Salvador Dali se sont confrontés à cette œuvre et surtout Picasso qui lui consacra une série de 58 tableaux.

Le Prado c’est aussi plus de 900 œuvres exposées. Beaucoup de P.P. Rubens (admirateur de l’œuvre de Vélasquez), des Goya,  Jérôme Bosch, Greco,  Raphaël, Titien, Rembrandt, etc. C’est formidable, c’est fabuleux et… c’est fatiguant !ma 1 ritz Repos mérité, juste en face pour un thé et une pâtisserie, en toute simplicité… dans les jardins de l’hôtel Ritz…

 

Le soir : dîner au restaurant El Bodegón  - Calle Pinar, 15 - Madrid

El Bodegón est un des grandes adresses de Madrid. Tout de suite on comprend qu’on ne se trouve pas dans un endroit « hyper mode », mais dans un de ces temples du bon goût. L’ambiance est cosy, le service discret et efficace.ma 1 bodegon Le chef José Machado y sert une cuisine inventive aux influences basque et française. Quelques exemples avec tout d’abord trois mini-entrées : en première une coupe crème de citrouille, crème à l’orange et émietté de crabe, en seconde coquilles saint jacques juste passées à la plancha, truffes et sauce au pamplemousse et en troisième entrée le foie gras à la plancha avec une sauce aux haricots blancs. Comme plats, pour l’un une sole, sauce aux calamars et clams, pour l’autre un filet de turbot aux truffes et céleri. Vous aurez compris qu’il ne s’agit pas là des énoncés de la carte mais de traductions très approximatives de mon cru.

Madrid Jour 2

ma-2-sorro-11.jpg

Le musée Joaquin Sorolla (1863-1923)

ma 2 sorro 1Vous connaissiez ce peintre ? Moi pas, je l’avoue... (Merci Paul !) Pourtant en 1900 il remporta le premier prix de l’Exposition Universelle de Paris et en 1906 il fut même élevé au grade d’officier de la légion d'honneur. En 1907 Sorolla obtient une première commande de la Maison Royale d’Espagne. Mais avant même de réaliser un seul portrait du Roi, Sorolla était déjà une gloire dans son pays et un peintre à la mode en Europe. Son talent le mena jusqu'aux Etats Unis.  À New York son exposition particulière connaît un succès sans précédent. Paul Getty achète dix de ses tableaux représentant des scènes de plages impressionnistes.

0Sorolla - Promenade au bord de la mer

Ce qui frappe dans chacune de ses créations, c'est la lumière. Chaque œuvre est un hymne au soleil, à la vie, et chaque personnage se trouve caressé ou aveuglé par la lumière.  Alors comment se fait-il qu’on ne le connaisse pas plus chez nous ? Car cet artiste est immense, autant que Monet, Sisley ou Pissarro.

ma 2 sorro 2

Il est vrai qu’en son temps, une certaine « intelligentsia » - pas si intelligente à mon sens - a reproché à Sorolla d’être le peintre du bonheur de vivre. Faudrait-il être ennuyeux, sinistre à mourir et ne dépeindre que la misère pour être un véritable artiste ? Heureusement, depuis les années 1980-90, le peintre des plages de Valence est à nouveau à la mode. En témoignent la fréquence des expositions concernant son œuvre, ou encore le prix de ses toiles qui sont aujourd’hui les plus élevées du marché, juste derrière les chef-d ‘œuvres des impressionnistes français.

ma 2 sorro 3  ma 2 sorro 4

En 1929, sa veuve fit don à l’État espagnol de leur maison madrilène pour y faire un musée. On y trouve la plus grande collection d’œuvres de l’artiste, ainsi que d’autres collections très variées qui y sont également conservées : sculpture, céramique, mobilier, le tout constituant un exemple unique de maison bourgeoise au début du XXe siècle.

ma 2 sorro 5


http://museosorolla.mcu.es/

http://www.joaquin-sorolla-y-bastida.org/

00Sorolla - Instantane Biarritz


Instantané, Biarritz

Merveilleuse toile dans laquelle on voit la femme de Sorolla, se préparant à faire une photo sur la plage de Biarritz avec, en arrière-plan, leurs deux enfants dont l’un d’eux fait une tache rouge dans ce tableau plutôt dans des dégradés de blanc-gris-bleu.

 Si vous n’avez que peu de temps à Madrid, plutôt que courir des musées pour y admirer des toiles que vous connaissez par cœur, allez découvrir cette maison. Vous en sortirez avec du bonheur et de la lumière plein les yeux…

 

ma 2 longoriaAu hasard des rues, voici le Palacio Longoria, considéré comme l’une des principales œuvres modernistes de Madrid, construit en 1902 par l’architecte catalan Jose Grases Riera. Il y a adopté une extraordinaire liberté de style, refusant toute ligne droite, un peu comme dans l’esprit de Gaudi dont il était l’ami.

ma-gran-via.jpg

La Gran Vía est en quelque sorte un petit musée de l'architecture espagnole de 1910 jusqu'en 1959, quand la ville fit une tentative de changement d'image et chercha son inspiration à Paris, à New York ou à Chicago.

ma 2 san ant1

L'Ermitage San Antonio  

La capitale espagnole a sa Sixtine ! Comme à Rome, on peut se tordre le cou pour admirer les fresques de Francisco de Goya y Lucientes (1746 - 1828) à l'Ermitage San Antonio de la Florida. Cette visite se mérite car il faut sortir du centre-ville et rejoindre vers le Sud les rives du Manzanares. On découvre alors, deux petites chapelles coiffées d'une coupole. La chapelle de gauche n'est qu'une réplique assez moderne de l’ermitage San Antonio et destinée essentiellement au culte afin de protéger les fresques longtemps endommagées par la fumée des cierges et de l'encens. L’ermitage San Antonio fut construit en 1798 sous l'ordre de Charles IV qui commanda à Goya, alors au faîte de sa gloire, la décoration de cette chapelle royale.

goya fresque 1

Le peintre profita de la totale liberté qui lui était laissé pour faire fi des conventions : il dépeint le Miracle de Saint Antoine comme s'il s'agissait d'une scène populaire et le place dans la coupole, d'ordinaire réservée aux visions célestes. On y voit Saint-Antoine de Padoue, debout sur un rocher, qui ressuscite un mort afin que celui-ci puisse innocenter son père.

goya fresque 4

Tout autour, une foule bigarrée, placée derrière une balustrade en trompe l'œil, assiste au mystère de la résurrection. Certains critiques diront «qu’avec cette chapelle, le 19ème siècle artistique vient de prendre racine dans un formidable terreau de liberté créatrice ». Ces fresques sont considérées en effet comme l’une des plus séduisantes créations de Goya: fraiche, sensuelle, lumineuse, amalgame de sentiments pieux et profanes.

goya fresque 5

Décédé en exil à Bordeaux en 1828, la dépouille mortelle de Goya fut ramenée en Espagne en 1919 et enterrée dans cette chapelle, juste sous son chef-d’œuvre.

ma-2-pal-real-1.jpg ma-2-pal-real-2.jpg

Promenade dans le parc del Oeste et nous passons ensuite devant le « Palacio Real de Madrid », résidence officielle du roi d’Espagne. Sa surface occupe 135 000 m², en faisant ainsi le plus grand palais royal d’Europe, avec pas moins de 3418 chambres. Construit entre 1738 et 1755 sous les ordres de Philippe V, le palais n’a plus que des fonctions protocolaires, le roi Juan-Carlos et son épouse Sofía de Grèce résidant en fait dans le palais de la Zarzuela.



Madrid Jour 3

Le Musée National Centre d'Art Reina Sofia.

ma-3-museo-reine-sofia.jpg En 1992, le Roi Juan Carlos et la Reine Sofia inauguraient la Collection Permanente du Musée situé dans l'ancien Hôpital Général de Madrid. Aujourd’hui cette collection qui place ce musée parmi l’un des plus grands du monde, rassemble les œuvres des artistes espagnols les plus réputés dans le domaine de l’art contemporain  comme MIRÓ, DALÍ, JUAN GRIS, PICASSO et de nombreux artistes étrangers (Bacon, Magritte). Mecque de la peinture moderne, on vient s’y recueillir devant le Guernica de Picasso, œuvre majeure du 20e siècle qui retrace la tragédie du bombardement de la ville de Guernica le 26 avril 1937 par la légion Condor d’Hitler et qui fit 1800 morts.

picasso_guernica1937.jpg

Un film de l’évènement fait face au tableau. La toile met en avant le choix de Picasso d’accentuer la cruauté de l’événement, en ne laissant place qu’à la douleur et à la mort. Le cheval, placé au centre de la composition symbolise - aux dires même du peintre - le peuple. La lance qui transperce le flanc de l’animal rappelle celle qui blesse la poitrine du Christ dans de nombreux tableaux religieux. Au milieu de la débâcle, le taureau, symbole de force brute et de cruauté apparaît impassible. L'enfant mort dans les bras de sa mère se rapproche d'une autre image à portée universelle : celle d'une vierge à l’enfant. Peint dans l'urgence sur commande des républicains pour le pavillon Espagnol de l'Exposition universelle de Paris de 1937 et réalisé en quelques semaines, Guernica exprime toute la révolte du peintre. On découvre aussi dans la salle des photos de Dora Maar, montrant les  différentes étapes de la réalisation du tableau.

Promenade dans Madrid

 Le Parque del  Retiro est sans doute le parc le plus emblématique de Madrid d'abord par sa taille (118 hectares), mais aussi pour son emplacement, en plein cœur de la ville. Il abritait une résidence royale jusqu’à la fin du 18e s. quand Charles III le promut au destin de parc populaire.

ma-3-retiro-1.jpg Le parc abrite un étang, une roseraie et deux palais, dont le Palacio de Cristal, vestige de l'exposition coloniale de 1887. Le bassin est un des éléments le plus photographié avec l’impressionnant monument à sa gloire d’Alfonso XII. (Alfonso, c'est celui qui est à cheval, dans le fond de l'image)

ma-3-retiro-2.jpg

La Plaza de Cibeles est une place emblématique de Madrid, à la croisée des quartiers du Centro, de Retiro et de Salamanca. ma-3-cibeles-1.jpg

On peut y voir un étonnant édifice mêlant joyeusement les influences architecturales selon la mode madrilène au début du 20e siècle, ici le néogothique et l’art-déco. ma-3-cibeles-2.jpg 

La magnificence du bâtiment est d’autant plus originale quand on sait qu’il fut construit pour abriter le siège… des P.T.T. ! Poste, télégraphe et téléphone ont quitté les lieux depuis 2007 ce palais abrite désormais le siège de la mairie ainsi qu’un important centre culturel.

 

 

 

Pas loin et parfait pour un lunch :

Harina - Plaza de la Indenpendencia 10 (Puerta de Alcalá)

ma-3-harina.jpgDans un local tout blanc à la déco minimaliste, on vend toutes sortes de pains (bios) mais on sert aussi salades, plats froids et sandwichs très bien garnis. De la qualité à prix doux.

 

 


Visite ratée : le Monasterio de Las Descalzas Reales. Ancien palais de Charles Quint où naquit Juana sa dernière fille, en 1535. Jeune veuve, elle transforma le palais pour y fonder le « Convento de las Descalzas » (Couvent des déchaussées). L’intérieur du monastère, est parait-il somptueux. (Tableaux du Titien et de Rubens, tapisseries du XVII° siècle). Mais on ne peut y entrer qu’en visite guidée (en espagnol ou en anglais) et en nombre limité. Il faut donc s’y rendre tôt et prendre son billet à l’avance ce que nous ignorions. Ne pas espérer le moindre renseignement auprès du personnel du musée, débauché sans doute d’une prison voisine.

Raté aussi : notre dîner à la Terraza del Casino. (Alcalá, 15. Tel.: 915 321 275.)

Si tous les guides ne tarissent pas d’éloges sur ce restaurant et son chef Paco Roncero, (disciple de Ferrán Adriá qui est le conseiller officiel du lieu) aucun pour nous prévenir que le veston y est obligatoire. Nous déclinons le prêt de vestes et renonçons donc à goûter la cuisine de ce 2 * Michelin quand le très sympathique préposé à la réception nous signale que le señor Roncero a aussi ouvert un restaurant à tapas non loin de là, à deux pas de la place Sante Ana, l’Estado Puro.


ma-3-sta-ana-copie-1.jpg la plaza Santa Ana, avec au fond l'hôtel ME Madrid (anciennement hôtel Reina Victoria)

Estado Puro - pl. Cánovas del Castillo 4 (au rez-de-chaussée de l'Hôtel NH Paseo del Prado)

Sur les traces d’Adria, Roncero cherche à moderniser la cuisine espagnole, donc il se devait de se mesurer à l'art des tapas, must de la culture espagnole. Réussite totale, car si ses tapas demeurent classiques (croquetas de jamón, asperges en tempura, croquetas tigre) tout cela est revisité par un réel artiste. ma-3-estado-puro.jpgma-3-athletico.jpg

  Souvenir unique que cette soirée en terrasse, quand soudain ce sont hurlements, tonnerres de trompettes et coups de klaxon dans les rues : L'Atletico Madrid vient de remporter la finale de la Ligue Europa à Bucarest en battant l'Athletic Bilbao sur le score de 3-0. 

La fête durera toute la nuit…

 

 

 

 

 

Madrid Jour 4 - El Escurial

Nous quittons la ville pour nous rendre à l’Escurial, à une quarantaine de kilomètres à l'Ouest de Madrid.

ma-4-esc-01.jpg

Real Monasterio de San Lorenzo de El Escorial  (inscrit au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO depuis 1984)

C’est le fils de Charles Quint, Philippe II qui fit construire ce complexe monumental pour y loger palais, basilique, couvent, collège, bibliothèque et panthéon. Accomplissement d'un vœu après la victoire de Saint-Quentin, il fut élevé de 1563 à 1584 dans un style classique sévère qui  reflète la religiosité du roi. Il y résidait occasionnellement pour échapper au poids du cérémonial de la cour et profiter de la tranquillité de la campagne et aussi pour chasser dans la sierra de Guadarrama.

ma-4-esc-02.jpg ma-4-esc-03.jpg


En une demi-journée, difficile de visiter ses  15 cloîtres, 13 oratoires, 86 escaliers, 88 fontaines, 9 tours et d’admirer ses 1 600 peintures et 73 sculptures…  On se contentera de visiter la basilique, les appartements des Habsbourg (où mourut Philippe II), le Panthéon composé de 26 tombes de marbre où reposent les restes des rois des maisons d'Autriche et de Bourbon et enfin l’appartement des Bourbon, mais celui-ci uniquement visible en visite guidée. Vous vous demanderez pourquoi la guide vous accueille avec un épais manteau sur le dos alors que le thermomètre dépasse allégrement les 28° à l’extérieur…

ma-4-esc-06.jpgVous le comprendrez très vite à l’intérieur : les Bourbon n’avaient pas besoin de frigidaire : au bout de trois minutes tout le groupe grelotte… Les riches tapisseries des appartements des Bourbon contrastent avec l’austérité des appartements de Philippe II que l’on rejoint en passant  par l’étonnante salle des Batailles, longue galerie décorée d’une immense fresque les batailles remportées sur les Maures.

ma-4-esc-04.jpg

 

ma-4-esc-casita-2.jpg

Dans le jardin des Moines se trouve la Casita del Principe construit par Charles III pour l’usage du futur Charles IV, petit pavillon décoré dans le style Louis XVI.

ma-4-esc-casita-1.jpg

Retour à Madrid

Dîner au restaurant La Tasquita de Enfrende

Calle Ballesta, 6 (tél. : 91 532 54 49)

Nous sommes non loin de Gran Via, dans un quartier où beaucoup de dames aux jupes (très) courtes se promènent sur des talons vertigineux en souriant gentiment à tous les messieurs qu’elles rencontrent. Charmantes, vraiment.

ma-4-tasquita.jpgJuanjo Lopez, un autre magicien de la nouvelle cuisine espagnole œuvre dans ce petit restaurant (huit tables seulement, c’est dire s’il est indispensable de réserver) et propose des spécialités qui magnifient les produits de saison. Morrillo de salmon confitado, bacalao sobre sopa de ajo… je vous donne ces exemples vous vous préparer l’oreille. Car vous ne recevrez pas de carte, le garçon vous déclamera la carte en espagnol, puis en anglais si vous le souhaitez. Pas de soucis : il est d’une patience d’ange et répétera tout le menu cinq fois s’il le faut ! Si le sieur Lopez est l’un des favoris des critiques madrilènes, ce n’est pas pour rien : sa cuisine vaut le détour ! Nous y avons dégusté des anémones de mer en tempura ( !), des artichauts en deux cuissons, de la raie au beurre noir, un pain perdu fabuleux, le tout arrosé d’un Belondrade y Lurton 2010, un vin de Castille digne d’un grand bourgogne blanc.

Demain, départ pour Tolède…

Mais avant, que retenir de Madrid ?


Vibrante. Madrid a une énergie comme seule une capitale peut offrir. C’est grouillant de vie, car… on est en Espagne ! Ce qui signifie qu’on vit dehors, qu’on ne dîne pas avant 22 heures et que la nuit ne se termine qu'au lever du soleil. L'état d'esprit madrilène : sortir, se rencontrer et profiter de chaque moment…

Diverse. Madrid est une ville de quartiers aux styles qui leur sont propres. Los Austrias, le cœur historique, Las Lettras, le culturel, le gay et festif Chueca, le funky Malasaña, le populaire et alternatif Lavapiés, le noble et chic Paseo del Prado témoignent de la modernité et de la riche diversité de la ville.

Culturelle. Tellement riche qu'on ne sait pas par où et par quoi commencer. Il faut dès le départ se dire qu’on ne verra pas tout car les musées sont d’une richesse fabuleuse… et sont nombreux !

Propre. La ville est nette (rien à voir avec Bruxelles-la-Poubelle), les parcs, les squares sont fleuris et bien entretenus…

Gastronomique. Si la cuisine locale a la réputation d’être copieuse voire lourde, ragoût, viande, haricots font de plus en plus la place à une cuisine plus légère et plus inventive. Ferran Adria est passé par là… On trouve maintenant d’excellents restaurants et de très bons bars à tapas à des prix très corrects.

Mais encore… La circulation est difficile sans être chaotique. Les madrilènes sont pour la plupart souriants et agréables, surtout si vous faites l’effort de baragouiner un peu d’espagnol. Les automobilistes sont d’une rare correction vis-à-vis des piétons. Si vous remerciez d’un geste un conducteur qui s’est arrêté pour vous laisser traverser la rue, il vous regardera comme un martien : ici on ne remercie pas, puisque c’est normal…

N’oubliez pas, quand vous vous promenez dans la ville, de lever le nez en l’air : Madrid compte un véritable statuaire sur les toits de beaucoup de ses immeubles du début de siècle. Cela fera l’objet d’un prochain article.

A recommander :

le guide MADRID A PETITS PRIX qui vous propose 400 bons plans pour un week-end. www.cheapandchic-lesguides.fr

un site :

http://www.whatmadrid.com/guidemadrid/tourisme-madrid.html

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Bruno Jamin
  • : On s'est peut-être vu... à Marche en Famenne (47-53) ; Bruxelles (Catteau 54-56) ; Ath (57-62) ; à la 20th Century Fox (70-96) chez Belga Films - RTL? Ou ailleurs ?!...
  • Contact

Rechercher