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18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 15:04

On voudrait l’oublier, qu’on n’y arriverait pas ! Vous vous éveillez un 17 juillet 2008, soit quelques 65 ans après votre naissance en vous disant « m’en fout, j’veux pas l’savoir ! » et à ce moment, le téléphone sonne : « joyeux anniversaire ! », plus tard vous ouvrez vos mails : « Happy Birthday ! » et ainsi de suite…

Pas moyen d’y échapper. Alors on décide, pour noyer le spleen provoqué par cet âge plus qu’avancé, de se payer le resto.

On se dirige vers Fontjoncouse. Le restaurant de l’Auberge du Vieux Puits a bonne réputation… Pas pour rien si Gilles Goujon fut « meilleur Ouvrier de France ».



En route, donc ! Vous pensez que vous allez traverser les Corbières bien pénard… que nenni ! Ils sont venus, ils sont tous là, en voiture, en camping-car ils vous attendent au bord de la route pour vous souhaiter un joyeux anniversaire ! Il y en a de tous les pays ! Les drapeaux catalans, français, italiens, espagnols et autres norvégiens claquent au vent. (Il y en a même avec un lion noir sur fond jaune. Drapeau d’une future république fasciste parait-il.) Et des policiers, des gendarmes… Tant d’uniformes bleus qu’on se croirait au pays des schtroumfs !

Arrivés au restaurant on nous demande si nous n’avons pas éprouvé trop de difficultés sur la route, rapport au tour de France qui va passer dans quelques heures…

Passons à table !

La lecture du menu non seulement nous fait saliver, mais admirer aussi les talents d’écriture du chef. C’est qu’aujourd’hui bien cuisiner ne suffit pas : il faut savoir manier la plume. Jugez plutôt :

Menu « Quelques Pas dans la Garrigue » :

-Amuse bouche

-L’œuf poule Carrus « pourri » de truffes sur une purée de champignons, briochine tiède et cappuccino à boire.

-Filet de rouget barbet, pomme bonne bouche fourrée d’une brandade à la cèbe en « bullinade », écume de rouille au safran du domaine de la Gairarde.

-Suprême de pigeon sur un sablé amande « fabonade », la cuisse en fil de pomme de terre, jus de carcasse à l’huile de pistache.

-Chariot de fromages affinés, surtout des Corbières mais aussi d’ailleurs.

-Crémeux chocolat guarraja, son cœur caramel mou, strusel noisette, crème glacée au café colombien, tuile spéculos, tasse de chocolat chaud des affligés au parfum d’orient.

-Les mignardises du Vieux Puits.

 

J’ai pas tout compris, mais j’ai tout mangé ! (et c’était vachement bon !)


Après ces "quelques pas dans la garrigue", quelques pas dans Fontjoncouse... Dans le haut du village : l'église Sainte-Léocadie. (XIIe s.)

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23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 12:40

Verres, verrines, coupes... cet été on laisse les assiettes de côté et on sort les verres et les cuillères. C'est à la mode et c'est chouette : on joue sur les couleurs, les mélanges de saveurs et de textures. Simples à réaliser, les verrines peuvent se préparer à l'avance et attendre sagement l'arrivée des invités. Un conseil : toujours les servir très glacées et bien pimentées.
Des idées ? Voici deux créations de votre serviteur réalisées ces derniers jours :

 





Verrine d'aubergine et crème de tapenade

On réalise un caviar d'aubergine (dés de chair d'aubergine cuits à l'huile d'olive avec de l'ail et écrasés à la fourchette) que l'on met dans le fond du verre mélangé à du persil plat haché et le jus d'un demi citron, on termine avec une crème de mascarpone (jaune d'œuf + le blanc monté en neige) à laquelle on mélange une cuillère de tapenade. Saupoudrer de poivre moulu ou d'une pincée de piment d'Espelette. Servir avec une petite tranche de pain de campagne grillée et frottée à l'ail.

 

Verrine de courgette et mozzarella, vinaigrette de pamplemousse

Presser un pamplemousse, sucrer légèrement et le faire réduire à petit feu.
Tailler les quartiers du 2e pamplemousse à vif.
Râper une courgette à la mandoline.
Cuire légèrement les zestes dans le jus réduit. Ajouter sel, poivre et du vinaigre pour en faire une vinaigrette aigre-douce.
Remplir la verrine avec la courgette râpée, les quartiers de pamplemousse, de la mozzarella taillée en bâtonnets, les zestes et quelques feuilles de menthe hachées (ou d'estragon) et terminer avec la vinaigrette refroidie.

Bon appétit ! (Merci de me donner vos impressions si vous passez à la réalisation !)

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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 11:58

« Pour bien connaître quelqu'un, visite d'abord sa maison. »

Ce vieux proverbe syldave plein de bon sens est plus fondé encore quand il s'agit de découvrir un artiste. C'est vrai pour Monet à Giverny, pour Dali à Port Lligat, et c'est plus vrai encore pour Trenet à Narbonne.

  « J'ai toujours été sensible au mot maison. Parce que finalement c'est un havre de paix, surtout la maison de Narbonne dans laquelle je suis né. Je dis toujours de mes autres maisons qu'elles m'appartiennent, mais celle de Narbonne c'est la seule à laquelle j'appartiens » disait Trenet en 1983.

Et en effet, j'ai noté que sur 50 chansons  décortiquées, pas moins de 13 comportent le mot  « maison »...

Celle qui nous occupe, aujourd'hui musée géré par la ville, est toute simple. C'est une maison bourgeoise où rien ne semble avoir bougé depuis les années '50. Elle est là, avec ses volets verts, face à la voie ferrée, toute proche de ce qui était la tonnellerie du grand-père. Mais plus qu'une simple adresse, ce fut le lieu non seulement de sa naissance mais aussi la source de bien des rêveries d'enfant qui deviendront souvenirs qui deviendront à leurs tours chansons...

« Je reste fidèle à des choses sans importance pour vous, à des riens qui pour moi font un tout... »

En 1935, il n'a que 22 ans. C'est l'âge où on se moque du passé, où l'on ne voit que l'avenir. Mais ce n'est pas vrai en ce qui concerne Charles : lorsque sa mère décide de vendre cette habitation dans laquelle elle n'a pas que des bons souvenirs, il lui adresse une chanson : « maman ne vend pas la maison »


Maman, ne vends pas notre vieille maison.
Là, j'peux pas t'donner raison.
Elle est si jolie avec ses volets verts,
Sa fraîcheur l'été et sa douceur l'hiver.
Les trains qui vont la nuit
Nous chantent des chansons.
Maman, ne vends pas la maison.

Bien entendu, il vaut mieux faire connaissance avec Trénet au travers de ses chansons plutôt que dans un musée. Mais pourtant rien de froid ici, rien d'austère. Le poète a disparu mais ses chansons courent encore dans l'escalier, résonnent encore du fond des placards.

Y a des souvenirs au fond de chaque tiroir,
Des parfums dans les placards.

Les murs eux-mêmes sont imprégnés de sa mélancolie et de sa joyeuse folie.

Maman, tu as bien fait de garder la maison.
Toujours nous y resterons.

C'est vrai : lui qui aimait tant les fantômes, on sent que le sien hante toujours les lieux. Il est là, il nous regarde, ses yeux bleus pétillants de malice.

Inutile de vous expliquer en détail la visite de la maison Charles Trenet. Sachez seulement que cette maison toute simple est un monde merveilleux à explorer pour tous ceux qui sont sensibles à l'univers extraordinaire du poète.

Car tout a commencé ici...


Maison Charles Trenet
13, Avenue Charles Trenet.
11100 Narbonne
Renseignements et réservations : 00 33 4 68 90 30 66

Si votre coeur fait "boum" allez dans la colonne de droite, cliquez sur le lien "Tout sur le grand Charles" pour découvrir "le portail des amis de Charles Trenet" Une formidable mine de renseignements, les textes de ses chansons, des photos, des témoignages...

Elle est si jolie avec ses volets verts,
Sa fraîcheur l'été et sa douceur l'hiver.
Y a des souvenirs au fond de chaque tiroir,
Des parfums dans les placards.
Les trains qui vont la nuit
Nous chantent des chansons.
Merci, maman, d'avoir gardé la maison
.



















Une bonne adresse si vous faites halte à  Narbonne :
"la table Saint Crescent".

Menu "Saveurs et Région" à 45 €, vin compris, tout à fait remarquable...
www.la-table-saint-crescent.com/


 

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21 mai 2008 3 21 /05 /mai /2008 12:05
Quel plaisir de trouver des commentaires au bas de l'article « Edward Scissorhands » !
Si vous ne les avez pas lus, les voici :

Excellent film, un de mes préférés à moi aussi ! Chaque fois que je vois un buisson mal taillé, une maison pastelle, la coupe de cheveux d'un danseur de Tecktonic, je pense direct à Edward aux mains d'argent :-) Et comme disait un journaliste de Libé : Chaque film de Tim Burton est un cadeau dont on est pressé d'ouvrir l'emballage..."

Et même pas une petite mention pour la musique, véritable clé de voute du chef d'oeuvre ? :-(

Le premier nous vient de Pascal, un grand fan de Burton. Pascal est l'excellent critique d'un hebdo du plat pays avec lequel j'étais (presque) toujours d'accord quand je défendais les films dont j'avais la charge.
Le second, Hadrien, un internaute dont je suis un lecteur assidu de son blog.
Sa remarque est ô combien pertinente. C'est vrai que je ne parle jamais des musiques de mes « Favorite Movies». Et c'est vrai qu'ici j'aurais dû faire une exception. Comme il est vrai aussi que parmi mes 200 ou 300 « soundtraks » celui d'Edward Scissorhands sort du lot.
N'ayons pas peur des mots : c'est la meilleure musique de film de ma discothèque !
Danny Elfman est le compositeur de pratiquement tous les films de Tim Burton son plus fidèle partenaire avec Johnny Depp. Mis à part Ed Wood et Sweeney Todd, il composa la musique de tous ses films. Plus qu'une harmonie, c'est une osmose qui lie les deux artistes pour une seule et même vision. La trame sonore composée par Elfman pour « Edward Aux Mains d'Argent » est aussi envoûtante que féerique.
Les musiques de films sont toujours composées d'après les images. Elles sont collées sur les séquences. Ici, la musique n'est pas collée sur le film mais fait partie intégrante de celui-ci. Au point qu'on se demande si Elfman ne composait pas ses morceaux sur le plateau, pendant le tournage !
Si vous connaissez le film, il vous suffit de vous installer dans votre fauteuil, de fermer les yeux et d'écouter le la b.o. du film. Vous reverrez l'histoire imaginée par Burton de dérouler avec une précision magistrale, sans le secours des images. Il n'existe pas de mélodie plus féerique : l'écoute de cet album est un voyage merveilleux dans cette fable magique. Merci Hadrien de m'avoir fait cette remarque.

Tim Burton et Danny Elfmann

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18 mai 2008 7 18 /05 /mai /2008 12:00

Un reporter-photographe, une jambe dans le plâtre, est cloué à son fauteuil roulant. Il a devant lui comme un écran : c'est la fenêtre de son salon par laquelle il observe, par oisiveté, ses voisins.

Hitchcock nous a mis à la place de son héros. Comme lui, nous sommes cloués à notre fauteuil, comme lui nous sommes voyeurs du petit monde que James Stewart observe. Il y a une femme seule, un couple de jeunes mariés, un musicien, une jeune danseuse, un couple sans enfants avec un petit chien, et enfin un couple dont les disputes sont de plus en plus violentes. Un soir, il entend un cri venant de l'appartement d'en  face et voit son voisin sortir, chargé d'une lourde valise. Il le soupçonne d'avoir tué sa femme... De simple spectateur, il devient cinéaste : il invente et met en scène une histoire...

Film phare de la période américaine de maître Hitchcock, « Rear Window » est une œuvre réussie sur plusieurs niveaux. Le script, d'une efficacité redoutable distille une angoisse digne des plus grands thrillers. La richesse du scénario est impressionnante : le film passe ainsi en revue les différentes facettes de l'amour, au travers les habitants de la cour : passion, jalousie, solitude, haine... Enfin la mise en scène, faite de champs contre champs répétés et obsédants, nous place à notre tour dans cette position de voyeur. Mais le film vaut aussi pour la réflexion qu'il propose sur le cinéma, réflexion doublée d'une prouesse technique puisque tout le film est tourné dans un seul décor.  « Fenêtre sur Cour » est un film sur la fascination de l'image qu'éprouvent tous les êtres humains : le personnage de James Stewart entraîne d'ailleurs progressivement dans son voyeurisme sa fiancée et son infirmière, comme il emporte le spectateur lui-même...

Film sur le regard, donc sur le cinéma, c'est à la fois un grand classique et une œuvre expérimentale passionnante et non dénuée d'humour.  L'un des meilleurs Hitchcock pour beaucoup de cinéastes admirateurs de Sir Alfred qui, grand spécialiste des slogans, disait : « Si vous n'éprouvez pas une délicieuse terreur en voyant Fenêtre sur cour, pincez-vous, vous êtes probablement mort. »

Le film a obtenu quatre oscars : réalisation, scénario, photographie, son.

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14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 15:12

Joli mois de mai, mois des anniversaires…

 

 D’abord c’est l’anniversaire de Mai 68. Mais... mai 68 on nous en rabâche assez les oreilles partout pour qu'on s’y étende ici.

Et puis celui de mon frérot. C’est le 5, si  vous voulez lui faire un cadeau l’année prochaine (là, c’est trop tard).

Puis il y a celui de la « deuch » qui a 60 ans !

Le premier prototype a vu le jour en 1937, mais ce n’est qu’en 1948 que la 2 CV fera sa première apparition. Stupeur : c’est la première fois que l’on voit un véhicule aussi dépouillé, aussi laid avec sa carrosserie ondulée grise mais avec une suspension aussi souple. La réputation de la « deuch » se fait toute seule. Tous l’adoptent : l’agriculteur, la religieuse et même… ma maman. C’est elle qui ma laissera un jour le volant du bolide sur l’autoroute d’Ostende. Ca y est : je conduis ! Et pas n’importe quoi : une 375 cm3 bicylindre à quatre temps refroidis par air qui ne consomme que cinq litres au 100 Km (mais qui ne dépasse que difficilement les douze Km à l’heure dans les côtes…)

Ce sera la seule « citron » de la famille qui passera ensuite pour longtemps chez Opel. Je retrouverai la marque aux chevrons en 1982. La 20th Century Fox (fusionnée avec UA en Belgique) sort « For Your Eyes Only » avec Roger Moore et Carole Bouquet. Aussi incrédible que bouleversifiant : James Bond y roule en 2 cv !
 Je rencontre à cette occasion un homme  charmant : Monsieur Paul De Keersmaeker,   directeur des relations publiques de Citroën Belgique avec qui j’organise une avant-première du film. Notre collaboration perdurera longtemps : c'est ainsi que toutes les stars en visite en Belgique pour la Fox seront été véhiculées en Citroën. Delon, Aznavour, Rampling, Birkin, Hanin, Gassman, Trintignant, Lelouch et tant d'autres, ont posé leurs augustes postérieurs dans des CX, BX et XM. Mais jamais dans les sièges d’une 2cv dont la longue carrière s’arrêtera le 27 juillet 1990.  Salut la « deuch »…


Oups !
J’allais oublier. Mai 68. Le quinze au soir. Je sors prendre un verre. Pas sur les barricades, bien peu nombreuses à Bruxelles, mais bien dans une discothèque proche de la Monnaie. J’y rencontre un certain Robert. Selon le dicton, « méchante femme s'épouse en mai ». Peut-être, mais moi j’ai choisi un môssieur. Et nous ne sommes pas (encore) mariés. Juste « pacsés ».
15 mai 68. Ca fait quarante ans. Oufti !

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30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 14:48

 

 
Voici le 5e film de ma série « Favorite Movies » : Edward Scissorhands. En voici enfin un dont j’ai assuré la sortie en Belgique (1990). Ce fut un coup de cœur total...







Vincent Prince dans son dernier rôle
  
Edward est un garçon peu ordinaire. Création d'un inventeur un peu fou, mort avant d'avoir pu terminer son œuvre, le garçon se retrouve avec des lames de métal en guise de doigts. Livré à lui-même, avec son cœur en or et son innocence, il va être confronté à la vie dans une société dont il ne comprendra ni les codes, ni les règles. Inquiétant au départ, Edward se révèle un être charmant et inoffensif tandis que les « desperate housewives » qui l’avaient adopté se métamorphosent vite en de redoutables viragos. Ces soi-disant braves gens dont la curiosité malsaine fait vite place au rejet, décrètent anormal ce qui échappe à leurs normes.

 

« Edward aux Mains d'Argent » est une réussite absolue. Tim Burton montre l’envers du décor d’une petite ville aux tons pastel, parfaite en apparence, mais qui renferme tous les maux d'une société coincée dans ses préjugés. Il démontre que la vraie monstruosité n’est pas là où on l'attend.

Conte de fées magique, symphonie mélancolique, c’est plus qu'un film réussi : c’est  une magnifique leçon de tolérance sur le respect des différences.



 

   Une mention spéciale pour Johnny Depp qui entamait ici sa collaboration avec celui qui allait devenir son réalisateur fétiche. (6 films ensemble à ce jour dont le génial « Ed Wood »). Lorsque Tim Burton l'a rencontré, il tournait dans une série TV pour ados (21 Jump Street). Considéré alors comme un jeune acteur pour minettes, il voulait absolument ce rôle. Le réalisateur s’est vite rendu compte que Depp comprenait intimement le personnage. Burton dira « Johnny Depp a des regards, dans ce film, qui m'épatent encore. »

Tim Burton
  

Merci aussi à Tim Burton d’avoir rejeté la proposition de la Fox qui voulait donner le rôle à Tom Cruise. Car il fallait des couilles pour interpréter ce rôle. Et la rumeur veut que le chantre de la Scientologie n’en n’a qu’une…   

Très beau site pour en savoir plus sur « Edward aux Mains d’Argent » :

http://www.tim-burton.net/?idfilm=12 


« Dès l'enfance, on vous marque, on vous parque: celui-ci est un "physique", celui là un "intello". Moi j'étais calme, solitaire, et j'aimais les films fantastiques. On m'a classé dans les "bizarres". »
(Tim Burton)

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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 11:49

 

Les ruines du château d'Aguilar sont perchées sur une colline dominant la plaine de Tuchan.


la plaine de Tuchan

Fondé au XIème siècle, le château fut occupé par les troupes de Simon de Monfort en 1210, lors de la croisade contre les albigeois.

C'est après cette croisade qu'il acquiert pour le roi de France une grande importance stratégique, il est donc reconstruit pour devenir l'un des fameux "Cinq Fils de Carcassonne", surveillant la frontière avec le Royaume d'Aragon.

Pris par les espagnols en 1525 et en 1543, il est déclassé en 1659 à l'occasion du traité des Pyrénées, qui lui fait perdre sa situation stratégique, le Roussillon étant intégré au royaume de France.

Ce que l’on nomme communément les « châteaux cathares » ne sont donc en fait que des forteresses bâties par le roi de France, les sites ayant abrité des cathares ayant été rasés lors de la construction de ces citadelles.

 

 

 

 

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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 14:42

Monsieur Hulot habite dans un quartier de banlieue où il fait bon vivre. Vieux garçon au chômage, il est le témoin d'un monde ancien qui commence à disparaître. A deux pas de cet univers, on trouve un monde moderne et sans âme : celui de sa sœur qui a épousé le patron d'une usine, Monsieur Arpel. Leur fils de neuf ans, Gérard, s'ennuie ferme dans la maison familiale ultramoderne et recherche la complicité de son oncle qui met une touche de fantaisie dans son univers aseptisé. Mais M. Arpel se méfie : Hulot pourrait constituer un mauvais exemple pour le fiston... Il faut le faire rentrer dans le rang...

Mon Oncle est souvent considéré comme le meilleur Tati. C'est riche, drôle, d'une beauté visuelle et sonore qui n'a pas pris une ride. C'est l'œuvre d'un poète sur le temps qui passe et détruit les époques. Certains critiques estiment que « Mon Oncle » est le film le plus triste de Tati. Un comble pour une comédie, alors qu'il n'est que nostalgique, sans amertume, car Tati ne fait que constater. Son personnage de Monsieur Hulot, maladroit et solitaire, ne lutte pas contre la société moderne mais au contraire, est prêt à s'y assimiler.


Mais malgré sa bonne volonté, son corps, son esprit, ses gestes, ne peuvent s'adapter à ce monde moderne dans lequel sa sœur et son beau-frère voudraient le faire entrer. Hulot reste un personnage libre et intemporel dont les plaisirs enfantins s'opposent à la rentabilité des adultes. La transformation de Hulot sera un échec. Mais n'aura-t-il pas laissé chez son neveu quelques germes de sa marginalité ?

Un exemple de la poésie de Tati : rentré dans son deux-pièces, Monsieur Hulot ouvre légèrement sa fenêtre qui envoie ainsi un rayon de soleil sur la cage d'un canari, qui, instantanément, se met à chanter. Cela ne fait pas faire rire aux larmes. Juste sourire, mais d'un sourire heureux.

Amusant de constater que ce film date de 1958. S'il y a des grues partout dans le film de Tati, actrices d'un monde qui disparait sous les coulées de béton, elles étaient tout aussi nombreuses dans le ciel de Bruxelles qui célébrait l'Expo 58, première exposition universelle de l'après guerre dont les pavillons, rivalisant d'ingéniosité et de modernité dans leurs conceptions, semblent tous sortir de l'imaginaire de Tati.

« Mon Oncle » à obtenu le Prix Spécial du jury au Festival de Cannes et l'Oscar du Meilleur Film Etranger à Hollywood.

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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 11:59

Formidable, fantastique succès : aucune réponse aux dingbats précédents ! Puisque vous n'aimez pas ça, en voilà 6 nouveaux !
























Le tournant du match
Bras dessus, bras dessous
Le cheval de Troie
Prise de judo
Pédaler dans la choucroute








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Présentation

  • : Bruno Jamin
  • : On s'est peut-être vu... à Marche en Famenne (47-53) ; Bruxelles (Catteau 54-56) ; Ath (57-62) ; à la 20th Century Fox (70-96) chez Belga Films - RTL? Ou ailleurs ?!...
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